Journal d'un Korrigan

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13/09/2000

samedi 29 avril 2006



5h30 AM: arrivée à Mc Leod Ganj (on pensait arriver à Dharamsala).
Nuit épique encore dans le bus. Visions de paysages féeriques, vallées où coulent des ruisseaux en contrebas, quelques lumière par-ci, du brouillard par là ... par une nuit de presque pleine lune.
Ouah!!! Le chauffeur toujours aussi fou; Ashoka a cru qu'on allait se jeter dans le ravin, le chauffeur ayant mal jugé des gravas tombés sur la route. On a quand même réussi à dormir un peu.

Donc, arrivée à Mc Leod Ganj.
On cherche quelques hôtels, je trouve ceux que j'avais choisis grâce au Lonely Planet mais ils sont tous fermés. On va voir une chambre à l'Om Guest House mais trop cher pour ce que c'est. On va attendre devant le Snow Lion Hotel et là un indien nous aborde en nous montrant sa carte (le Pause Dwelling) et nous propose de le suivre, il vient d'ouvrir un nouvel hôtel ... on le suit, on marche, on marche, on marche, on descend ... il fait chaud et moite.
On arrive après 10-15 min de marche à son hôtel, il nous montre une chambre à 150 rps. Elle est humide, les draps sentent un produit bizarre et l'humidité ... on accepte. On s'installe et on dort. La douche est froide au réveil ... avant de se coucher on a vu une énorme araignée sur le mur au-dessus de moi, l'indien l'a faite sortir avec un bon coup de pied au cul, ça ne mord pas ...

On est ensuite remontés au village, vers 15h, pour manger et chercher un hôtel pour les prochains jours. En remontant on croise des indiens, tibétains, bouddhistes qui descendent au temple. On est près de la demeure du Dalaï-Lama.
On mange au Snow Lion Restaurant puis on visite quelques hôtels. On retourne chercher nos peloches (déposées au passage), quelques belles photos encore. De belles couleurs.


Pour finir on trouve une chambre au Mountview Hotel avec moquette, eau chaude, balcon privé ... elle fait le coin de l'hôtel.
Superbe chambre donc, à 300 rps (au lieu de 350) avec vue sur un petit temple de Shiva (juste sous nos fenêtres), les montagnes (certainement très beaux levers et couchers de soleil), les maisons, une école maternelle tibétaine ... too beautiful!!!

On a eu droit au lever de soleil ce matin, on l'a vu apparaître entre les montagnes ... j'ai pris quelques photos juste avant sa sortie avec des raies de lumière ... et des arbres et oiseaux en contre-jour.
On voit quelques beaux drapeaux à prières sur le chemin ... je pense qu'on a trouvé un bel endroit pour la photo ...

Dans le bus on a voyagé avec des israéliens, walkman à fond, on les aurait cru en colonie de vacances. Ils nous on un peu énervés. Un patron d'hôtel nous a dit qu'il n'acceptait plus les israéliens car ils cassaient tout dans les chambres, faisaient un bruit pas possible et partaient certaines fois sans payer. Les hôtels ne les aime pas beaucoup.
On prend beaucoup Ashoka pour l'un d'eux et aujourd'hui on m'a dit que je ressemblais à une israélienne, et merde!

Après avoir pris un petit thé et un sandwich on est de retours à l'hôtel.
Petit pétard et dodo.

Thés et légendes ...

jeudi 27 avril 2006

J'ai demandé à mon copain, grand amoureux des thés, de me raconter les histoires et légendes de cette plante qui aromatise si bien notre eau chaude.
Voici son premier article, d'autres suivront peut-être ...

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Le Earl Grey

Le plus célèbre des thés aromatisés est sans conteste le Earl Grey.

Son origine reste un mystère et est sujette à de nombreuses controverses ...

Traditionnellement, les chinois aromatisaient leur thé avec des oranges amères ou de la bergamote.
Selon la légende ce serait lors d’une mission en Chine que le comte Sir Charles Earl Grey second du titre, alors premier ministre anglais, découvrit le fameux thé à la bergamote. Il sauva la vie d’un mandarin qui, pour le remercier, lui en révéla le secret de fabrication.

Hors, Sir Earl Grey n’aurait jamais mis les pieds dans l'Empire du Milieu. On dit alors que ce serait un messager revenant de Chine qui lui aurait remis la recette.
On sait aussi que la Compagnie des Indes Orientales, dont la demande en thé avait sérieusement augmenté, voulaient s’affranchir des prix exorbitants que leur imposaient les chinois. Pour cela ils eurent l'idée d'introduire l'opium en Chine afin de créer une dépendance et d'en faire une monnaie d'échange, provoquant ainsi la première des Guerres de l'Opium.
Bien avant cela les anglais pratiquaient déjà l’espionnage et le vol des théiers.

Le comte aurait offert sa recette à la maison de thé Jacksons of Picadilly, qui lui aurait donnée le nom d'Earl Grey en guise de remerciement. Peu de temps après Twinings la commercialisa. Aujourd'hui encore ces deux maisons se battent pour en revendiquer la paternité.

Le Earl Grey, plus connu en occident à base de thé noir, existe sous toutes formes de variantes (thé vert, thé fumé, pu-erh,…).
Un mélange original que j’apprécie particulièrement est le Earl Grey French Blue, associé à des fleurs de bleuet.

- Tranquilechat -

clikclak

mardi 25 avril 2006





Un petit film d'animation mignon et original, clikez sur l'image*. ;)



*La grande pour les grandes connexions, la petite pour les petites connexions. ;)
Et il faut avoir QuickTime Player.

Orage spatio-temporel

dimanche 23 avril 2006



Il y a de l'orage aujourd'hui sur Paris et il est le bienvenu! :)
J'adore quand la nature s'exprime, surtout quand elle s'accorde avec mes propres chamboulements.

Depuis 4 mois et demi maintenant, je travaille de nuit.
Quand vous (qui êtes de mon côté du globe) vous couchez je pars bosser, quand vous vous levez je me couche.
J'ai pris des habitudes, le soir il n'y a presque plus personne dans le métro, j'ai toujours ma p'tite place sur le strapontin dans le dernier wagon. Le matin pareil, et je croise "ceux qu'on ne croise jamais", les laveurs de trottoirs qui manquent de m'arroser avec leur jet d'eau super-puissant, les femmes en robe de chambre et perruque ébouriffée qui sortent leurs chiens et me regardent de travers parce que je ne devrais pas être témoin de leur laisser-aller, la boulangère qui à peine son rideau levé me voit m'engouffrer dans son antre chaude et odorante, l'anglais qui s'étonne de ne pas trouver de café ouvert en pleine nuit, le sdf qui dort sur la grille d'aération du métro en plein milieu de mon chemin (je marche sur la pointe des pieds pour ne pas le déranger), etc ...
Bref, je vis dans les coulisses de la vie et j'adore ça!

Par contre je ne vois presque plus le jour, la foule, le grouillement bien réglé de cette ville-fourmilière, qui à heure fixe se met en mouvement ou se calme.
Au moins je ne subis pas les heures de pointe, les mauvaises humeurs des métro-boulots-dodoyens, les bousculades dans les magasins, etc ...
Mais le soleil, celui qui réchauffe le corps et le coeur, qui ouvre l'espace et qui te fais sortir de ton cocon-nuit, qui te rappelle qu'il y a de la vie aussi! Il me manque celui-là.

Et bien là ça va changer! :)
Demain matin je commence un stage, horaires normaux: 9h-17h, pendant trois semaines.
J'ai du mal à me remettre dans le rythme, hier je ne me suis pas couchée à 10h, j'ai poussé jusqu'au soir et je me suis écroulée à 21h.
Levée à 3h30 cette nuit, recouchée à 8h, complètement décalée ...
J'ai un peu peur pour demain, mon corps n'y comprends plus rien: "Quoi? Tu m'as fait violence pour m'habituer à ce rythme à l'envers et là tu inverses tout à nouveau? Tu veux que je reprenne un rythme normal, en deux jours?!? Et tu espères être fraîche demain matin? Hé hé, tu rêves, tu vas en chier! Demain en début d'après-midi, à l'heure où normalement tu dors profondément, tu vas souffrir. Et quand l'après-midi avancera tu te transformera petit à petit en zombie, tu n'attendra qu'une chose: rentrer et dormir, à 17h. Eh oui, complètement décalée ma pauvre fille, ça t'apprendra!".

Vivement demain soir!

Le peuple du rêve

mercredi 19 avril 2006



Le peuple du rêve

"Dans les années soixante-dix, deux ethnologues américains découvrirent au fin fond de la Malaisie une tribu primitive, les Sénoïs. Ceux-ci organisaient leur vie autours de leurs rêves.
On les appelait d’ailleurs "le peuple du rêve". Tous les matins, au petit déjeuner, autours du feu, chacun ne parlait que de ses rêves de la nuit. Si un Sénoï avait rêvé avoir nui à quelqu’un, il devait offrir un cadeau à la personne lésée. S’il avait rêvé avoir été frappé par un membre de l’assistance, l’agresseur devait s’excuser et lui donner un présent pour se faire pardonner.
Chez les Sénoïs, le monde onirique était plus riche d’enseignements que la vie réelle. Si un enfant disait avoir rencontré un tigre et s’être enfui, on l’obligeait à rêver à nouveau du félin la nuit suivante, à se battre avec lui et à le tuer. Les anciens lui expliquaient comment s’y prendre. Si l’enfant ne réussissait pas à venir à bout du tigre, toute la tribu le réprimandait.
Dans le système de valeurs sénoï, on rêvait de relations sexuelles, il fallait aller jusqu’à l’orgasme et remercier ensuite dans la réalité l’amante ou l’amant désiré par un cadeau. Face aux adversaires hostiles des cauchemars, il fallait vaincre puis réclamer un cadeau à l’ennemi afin de s’en faire un ami. Le rêve le plus convoité était celui de l’envol. Toute la communauté félicitait l’auteur d’un rêve plané. Pour un enfant, annoncer un premier essor était un baptême.
On le couvrait de présents puis on lui expliquait comment voler en rêve jusqu’à des pays inconnus et en ramener des offrandes exotiques. Les Sénoïs séduirent les ethnologues occidentaux. Leur société ignorait la violence et les maladies mentales. C’était une société sans stress et sans ambition de conquête guerrière. Le travail s’y résumait au strict minimum nécessaire à la survie. Les Sénoïs disparurent quand la forêt où ils vivaient fut livrée au défrichement. Cependant, nous pouvons tous commencer à appliquer leur savoir. Tout d’abord, consigner chaque matin le rêve de la nuit, lui donner un titre, en préciser la date. Puis en parler avec son entourage, au petit déjeuner par exemple. Aller plus loin encore en appliquant les règles de l’onironautique. Décider ainsi avant de s’endormir du choix de son rêve: faire pousser des montagnes, modifier la couleur du ciel, visiter des lieux exotiques, rencontrer les animaux de son choix.
Dans les rêves, chacun est omnipotent. Le premier test d’onironautique consiste à s’envoler. Etendre les bras, planer, piquer en vrille, remonter: tout est possible.
L’onironautique demande un apprentissage progressif. Les heures de « vol » apportent de l’assurance et de l’expression. Les enfants n’ont besoin que de cinq semaines pour diriger leurs rêves. Chez les adultes, plusieurs mois sont parfois nécessaires."

- Bernard Werber, L’encyclopédie du savoir relatif et absolu -

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Quand j'ai découvert ce texte j'ai tout de suite voulu en savoir plus sur les Sénoïs!
Moi qui vis dans le rêve, l'imagination, le voyage intérieur comme extérieur ... je voulais les connaître.

J'ai toujours accordé beaucoup d'importance à mes rêves, je les décortique, j'essaie de les comprendre, pour me comprendre.
Pour moi ils sont l'expression symbolique de l'inconscient. Ce que je n'arrive pas à cerner en moi, un truc qui m'échappe, un questionnement, une peur que je ressens mais que je n'arrive pas à exprimer ... tout ça mes rêves peuvent me l'expliquer.

J'ai donc cherché des renseignements dans quelques bouquins et sur le net, et il n'y en avait pas beaucoup à l'époque! Depuis, le texte de Werber a séduit et on le retrouve partout, sur des blogs, dans des forums ... mais rien d'autre n'a vraiment été fait sur eux.
D'après Werber, et d'autres, ils auraient disparu. Mince, moi qui voulait les rencontrer ... et faire un reportage sur eux. :(
Par contre j'ai trouvé quelques informations complémentaires sur eux, entre autre qu'ils pratiquaient le "rêve lucide".

Sans savoir vraiment ce que c'est ça me rappelle un rêve ... j'évoluais dans mon rêve puis j'ai commencé à sortir de mon corps rêvé, je ne voyais plus la scène à travers mes yeux, mais comme si j'étais une caméra extérieure qui petit à petit s'élevait au-dessus de mon épaule gauche et finissait par se retrouver à hauteur du plafond. Dans mon rêve je me voyais donc en train d'agir, et je prenais conscience que j'étais en train de rêver. J'ai commencé à analyser mon rêve, à me demander ce que pouvait bien signifier ces grandes portes, cette cheminée etc ... toujours dans mon rêve. Puis je me suis réveillée consciemment, comme s'il n'y avait pas eu de coupure entre mon rêve et l'état de veille.

C'est ce rêve qui m'a le plus marqué parce que c'était le premier et le plus net.
Depuis ça m'arrive encore de prendre conscience que je suis en train de rêver, tout en continuant à dormir, je modifie même le cours des choses. Si je me retrouve dans une situation effrayante ou dangereuse, je commence à prendre conscience que ce n'est qu'un rêve, et j'agis légèrement ... du coup je ne meurs jamais, je ne suis jamais blessée, les méchants ne me trouvent jamais même si je suis mal cachée, etc ... :)

J'adore rêver ...
Je cite un ami, un frère: "la vie est le miroir d'un rêve ... "

Le pelerin

dimanche 16 avril 2006

- Le pèlerin -

Des traces sur la route,
L’homme ne sait pas où il va,
Il n’est pas en déroute
Mais suit le rythme de ses pas.

Il avance lentement,
Un jour il est ici, un autre là,
Demain il aura le même vêtement,
Mais jamais il n’est las.

Sa vie est comme ce chemin,
Semé d’embûches ou plat.
Peut importe, le pèlerin
Toujours avancera.

Si un jour tu le croises,
Tu peux lui prêter ton bras,
En tous cas, n’écrases
Jamais la trace de son pas.

Elle est le signe du temps,
Ce temps qui n’est là
Que pour te dire "attend,
Prends le temps, tu verras".



Puissance de l'Inde

samedi 15 avril 2006



Puissance de l'Inde

"L’Inde est un pays qui absorbe toutes les énergies. Tous les chefs militaires qui ont tentés de la mettre au pas s’y sont épuisés. Au fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient à l’intérieur du pays, l’Inde déteignait sur eux, ils perdaient leur pugnacité et s’éprenaient des raffinements de la culture indienne. L’Inde est une masse molle qui vient à bout de tout. Ils sont venus, l’Inde les a vaincus.
La première invasion d’importance fut le fait des musulmans turco-afghans. En 1206, ils prirent Delhi. Cinq dynasties de sultans s’ensuivirent qui toutes tentèrent de s’emparer de la péninsule indienne dans sa totalité. Mais les troupes se diluaient en avançant vers le sud. Les soldats se lassaient de massacrer, perdaient le goût du combat et se laissaient charmer par les coutumes indiennes. Les sultans sombrèrent dans la décadence. La dernière dynastie, celle des Lodi, fut renversée par Babur, roi d’origine mongole, descendant de Tamerlan. Il fonde en 1527 l’empire des Moghols et, à peine arrivé au centre de l’Inde, renonce aux armes et s’enthousiasme pour la peinture, la littérature et la musique.
L’un de ses descendants, Akbar, sut, lui, unifier l’Inde. Il usa de la douceur et inventa une religion en puisant dans toutes les religions de son temps et réunissant tout ce qu’elles contenaient de plus pacifique. Quelques dizaines d’années plus tard cependant, Aurangzeb, autre descendant de Babur, tenta d’imposer par la force l’Islam à la péninsule. L’Inde se révolta et éclata. Il est impossible de dompter ce continent par la violence.
Au début du XIXème siècle, les anglais réussiront à conquérir militairement tous les comptoirs et les grandes villes, mais ne contrôleront la totalité du pays. Ils se contenteront de créer des cantonnements, des, « petits quartiers de civilisation anglaise » implantés dans un environnement entièrement indien.
De même que le froid protège la Russie, la mère le Japon et la Grande-Bretagne, un mur spirituel protège l’Inde et englue tous ceux qui y pénètrent. De nos jours encore, le touriste qui s’aventure ne serait-ce qu’une journée dans ce pays éponge est saisie par les « à quoi bon? » et les « pour quoi faire? », et est tenté de renoncer à toute entreprise."

- Bernard Werber, L’encyclopédie du savoir relatif et absolu -

12/09/2000

mercredi 12 avril 2006



- Femmes qui lavent le linge dans la rivière -



Levés à 10h30, douches, rangement, sacs ...
Ashoka ne va pas mieux qu'hier soir, il a une petite bronchite ... il se shoot aux vitamines C et aux Actifed.
P'tit dèj, pour la dernière fois ici, dans le petit café sympa (où on s'assoit par terre sur des nattes) avec vue sur la rivière. On prend le bus ce soir à 7h00 PM.
On est un peu fatigués (surtout moi). On traîne, on prends un chaï par ci, un jus de pommes par là ... puis go to Manali pour le bus.
On a quand-même acheté notre "magic box" à cigarettes!

Bus, bus, bus ...

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Petites précisions aujourd'hui:

La magic box: c'est une boîte en bois sculpté, on y mets nos cigarettes, et ensuite, quand on veut en prendre une, il suffit de lever la partie centrale de la boîte, de la rabaisser, et hop, magique, une cigarette apparaît posée au milieu.

Pub!

mardi 11 avril 2006



C'est l'histoire d'un mec qui veut se faire le périple suivant ... en vélo:

---> "Marseille , Italie , Suisse ( Lugano ) , re Italie , Slovénie , Hongrie , Roumanie , Ukraine , Pologne , Littuanie , Lettonie , Russie , Mongolie , Chine et après ... faudra voire en fonction de l'époque où j'y serai , des problèmes de frontières ... le but étant de passer en Inde et en asie du Sud-Est pour finir sur les bords de la mer de Chine ( Wietnam ?)" <---

Il est parti le 1er avril (non ce n'est pas une blague) de Marseille et après être passé par l'Italie il est déjà en Suisse.

Voilà voilà, rien à dire de plus, allez suivre ses aventures sur son site:

Europe vers Asie

Un mot, un seul ...

dimanche 9 avril 2006

1. Un mot ou un son pour exprimer votre sentiment de l'instant
Attente




2. Un mot ou un son apaisant:
Nature




3. Un mot ou un son qui vous rappelle votre quotidien:
Fatigue




4. Un mot ou un son pour un cadeau à un(e) inconnu(e)
Bienvenue




5. Un mot ou un son de votre enfance
Déménagements




6. Un mot ou un son qui ne vous quitte jamais
Voyage




7. Un mot ou un son pour changer de vie
Aventure




8. Un mot ou un son que vous détestez
Injustice




9. Un mot ou un son pour un pétage de plombs
Chuuut




10. Un mot ou un son pour partir à l'aventure
Rêve




11. Un mot ou un son pour dire je t'aime
Mon amour




Questionnaire reçu de France et renvoyé à Dieudeschats, Cédric et Looange. ;)
(Je sais, il a déjà été envoyé à Cédric, mais pas officiellement. :P )

11/09/2000

vendredi 7 avril 2006



Levés à 11h30 ... p'tit dèj à Old Manali ... petit achat de 300 rps de sh (on en a une sacrée réserve maintenant mais toujours du meilleur) ... retour à l'hôtel ... petite sieste d'une heure pour moi ... puis retour à Dunghri Village.
Toujours rencontres de personnes, d'animaux; on a pris quelques photos mais on n'a pas revu les enfants qui jouaient hier et pour qui on avait acheté des feuilles et des crayons. On en a vu d'autres. On a vu aussi une famille, parents et trois enfants, assis devant chez eux. Ashoka a donné un crayon à chaque enfant et on a un peu discuté avec les parents, ils ont un grand métier à tisser devant leur maison.

On a visité le musée de la vallée de Kulu. Les maisons, les habits, les ustensiles de cuisine, des ciseaux assez extraordinaires, comme une pince de cheminée mais avec deux lames qui se croisent quand on serre la pince.

Sur le chemin du retour on a acheté des beignets de pommes de terres saupoudrés d'épices, mmhhhh! On a directement pris un rickshaw pour Manali où on a déposé deux pelloches à développer. Puis on est retournés dans les petites ruelles où on a pris deux chaïs. On est ensuite retournés chercher les photos (après avoir pris notre billet pour le bus de Dharamsala). Bons développements mais tirages un peu merdiques. On est quand-même contents de quelques-unes de nos photos.
Retour à l'hôtel 1h ou 2 puis direction Old Manali pour manger.

On a pris un rythme de 2 repas par jour: un bon breakfast au lever, puis un lunch le soir.

On a évité notre Tibet Café, trop de monde et trop défoncés pour rencontrer quelqu'un, alors on a continué jusqu'à l'Ish Café. On a trop fumé et encore trop rigolé, fous rires de nos conneries ou tout simplement sans raison, paroles perdues sous le bruit du torrent qui coule juste à côté de nous, reflet de lune dans nos regards qui ne se quittent plus ...
Puis le vieux Daulut Ram, ami de Stéphane, est arrivé et est resté 3h!
Il parlait, parlait, fumait ... Ashoka a eu des absences et moi je tentais de suivre une discution en anglais avec le p'tit vieux, dur dur.
Mais tout s'est bien passé, on est rentrés à minuit pour faire nos sacs.
Ashoka ne se sent pas très bien ...

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Petites précisions aujourd'hui:

Bon heu ... oui on fumait beaucoup, mais c'était il y a 6 ans, on était jeunes hein. ^^

Au sujet de la nourriture ...
On prenait souvent le même petit dèj': deux toats grillés (une tranche de pain de mie coupée en triangles) avec beurre et confiture, un oeuf sur le plat, et un mélange de pommes de terres et de tomates épicées (j'ai retrouvé la recette!), avec un chaï.
Le soir on mangeait des recettes indiennes ou tibétaines: butter-chicken (du poulet dans une sauce au beurre, miam!), frieds-chicken, momos, ...

Coup de gueule!

jeudi 6 avril 2006

Comme vous le savez certainement tous (oui oui, même les non-français, et non, rien à voir avec une guerre civile) en ce moment on manifeste CONTRE le CPE partout en France.
Les protagonistes sont (en résumé): les pour, les contre, le gouvernement, les CRS, les casseurs, et les journalistes.

A la télé et dans les journaux on nous montre tous ces protagoniste, sauf les journalistes, normal ils sont derrière l’objectif.

Et là je pousse un coup de gueule parce qu’il y a désinformation et abus!
Je sais, ça n’est pas nouveau, mais pour une fois j’ai vu un peu ce qui se passait en coulisse.
Plus précisément, mon copain l’a vu, je n’y étais pas mais ça revient au même. ;)

Je vous situe la scène : Place d’Italie, à Paris. La manifestation est venue, mardi, se terminer sur cette place. Des jeunes (présumés casseurs ?) étaient assis au milieu quand les manifestants sont arrivés.
Tout se passait bien.

Puis, les photographes-journalistes se sont réunis, juste derrière un groupe de CRS (trouillards! ^^) et se sont mis à mitrailler les jeunes en les provoquant verbalement.
Les manifestants, voyant ça, leur ont demandé d’arrêter, faut pas être trop con pour comprendre que si on cherche un jeune « chaud » on va le trouver.
C’est ce qui s’est passé, les jeunes ont commencé à s’énerver et jeter des objets.
Il s’est formé un espace vide entre les jeunes d’un côté, et les photographes/CRS de l’autre, une personne s’est d’ailleurs retrouvée au milieu et s’est faite tabasser par quelques jeunes, elle a du être évacuée par les pompiers.

Avant ça il n’y avait pas eu de problèmes majeurs, après ça … vous avez vu les infos.

J’ai honte, honte de ma profession, honte de ceux qui devraient n’être que des yeux, des témoins, et qui deviennent acteurs.
Pourquoi?
Parce qu’un jeune qui casse c’est plus vendeur que des manifestants passifs?
Vous ête des professionnels messieurs, vous devriez montrer ce qui est, pas ce que vous voulez voir.


Voici une vidéo filmée par mon cop, vous ne verrez jamais ça aux infos.
Les photographes sont faciles à reconnaître, ils ont des casques de motards.
Ecoutez bien la fille qui crie à la fin.

Ma chanson

jeudi 6 avril 2006


- Le paradis perdu, Gustave Doré -


Le mariage insolite de Marie la bretonne

Elle a retiré son tablier
Pour mettre une robe de mariée.
Elle a caché ses mains dans des gants
Et ses pieds dans des souliers... blancs.
Elle s'est regardée dans le miroir
Et s'est trouvée belle.

Puis elle est descendue en chantant
En offrant ses sourires au printemps,
Aux grands arbres, aux fleurs et aux oiseaux,
S'est assise près de l'étang,
Se voyant et s'admirant... dans l'eau.

C'est lorsqu'elle voulut se relever
Qu'elle vit un jeune homme s'approcher.
Il semblait sortir du fond de l'eau,
Tout mouillé, elle l'a trouvé... beau.
Et elle a compris à son regard
Qu'il la trouvait belle.

Et son corps ne s'est pas défendu,
Et l'amour en elle s'est répandu,
Et la cloche a sonné au château,
C'est alors que l'inconnu
S'est perdu, a disparu... dans l'eau.

Elle est remontée dans le grenier,
A rangé dans la malle d'osier
La robe, les souliers et les gants
A remis son tablier... blanc.
Pour préparer le repas du soir
Faire la vaisselle.


Tri Yann.


- A écouter dans la radio -

Les adolescents et l'Inde

mercredi 5 avril 2006


Krishna & Radha


Le texte qui suit fait suite à S'enfouir en Inde.

A mon sens, il parle de quelque chose que nous avons perdu en occident: le rite du passage à l'âge adulte.
Le moment où l'adolescent prend des risques, pour tester ses propres limites et celles du monde qui l'entoure. Ce moment où il prendra pleinement conscience de qui il est vraiment.
"L’adolescence est une phase de la vie humaine de transition entre l’enfance et l’âge adulte. La poussée hormonale de l'adolescence provoque une déstabilisation de l'équilibre de l'enfance qui a des conséquences sur tout le champ de la personnalité. Cette phase est marquée par des changements physiques (puberté puis fin de la croissance), affectifs (modification de la vie relationnelle), intellectuels (compréhension de la vie et de sa vie) et psychiques (recherche identitaire, acquisition progressive de l'autonomie)."
L'adolescence est donc un passage entre l'enfance, période de découverte de son environnement immédiat, et l’âge adulte, où il aura un rôle à jouer dans le Monde, plus vaste.
Un passage difficile, où le petit d’homme découvre que la vie n’est pas si facile, qu’il a des responsabilités face à lui-même et aux autres, où il perd l’innocence …
Si les adultes n’acceptent pas ce passage, ou n’ont pas le temps de l’accompagner, l’adolescent devra se découvrir seul, et il aura tendance à prendre plus de risques, il sera comme aveugle puisque non-avisé.
"dans les pays occidentaux, cette phase se traduit souvent par des relations conflictuelles avec les parents, dont l'autorité est rejetée. Elle se traduit également par la fréquentation de groupes de «copains» élaborant une culture commune (musique, loisirs, sport par exemple). C'est une période pendant laquelle l'adolescent fait des expériences parfois extrêmes dans leur développement, cherchant à dépasser les limites connues. Certains s'enflamment pour la spiritualité, l'amour, l'expérience de la sexualité ou une moralité absolue, d'autres s'adonnent à la prise de substances ayant une action psychique (tabac, alcool, voire drogues douces et dures), enfin un petit nombre peut être tenté par des formes de criminalité. Parfois un même adolescent touche à toutes ces formes de découvertes."
Accompagner ne veut pas forcément dire « être à côté », ça peut être tout simplement accepter le choix qu’aura fait l’adolescent, lui donner sa bénédiction, « va mon fils », pour un voyage en Inde par exemple.
Pourquoi l’Inde?
Pourquoi pas:

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"On sait l’ambivalence des adolescents pour accepter de quitter définitivement le royaume intemporel de l’enfance. Le voyage ne serait qu’un moyen comme un autre d’y rester psychiquement. On pense aussi à Peau d’Âne qui, pour échapper à la proposition incestueuse de son père (il aimait tant sa femme décédée qu’il ne peut qu’épouser sa fille), revêt la peau de l’animal et s’enfuit pour aller vivre pauvrement au fond d’une ferme. Car voyager, c’est aussi fuir l’inceste et la problématique œdipienne. On veut échapper à ses pulsions incestueuses, mais aussi à la castration et au deuil de la toute-puissance infantile. C’est remonter le temps et le dépasser, aller plus vite à contre-courant pour l’empêcher de défiler. C’est courir dans le sens inverse du sens de la rotation de la terre pour essayer de fixer l’instant présent. Tout va trop vite dans le monde des adultes, tout s’accélère. Rester dans le lac de l’enfance ou plonger dans le torrent de la vie, malgré le "chant des sirènes maternelles", ultime effort pour retenir le temps et leur nouveau-né. Regard en arrière, nostalgique au ralenti. Aller de l’avant. S’enfuir, se dessaisir de soi, de son histoire, de ses attaches, de ses proches. S’enfuir dans l’Inde maternelle, s’y dissoudre. Se laisser absorber par ce pays, c’est à la fois fuir sa mère et ses pulsions incestueuses, et les assouvir totalement. C’est encore choisir un entre-deux, un pays du jamais-jamais (jamais, jamais, je ne serai adulte), mais aussi du plus-jamais (plus jamais je ne serai un enfant). Entre les deux mon cœur balance. La balançoire: c’est ce qui caractérise le plus l’Inde, la vie familiale indienne. Tout le monde se balance sur ces grosses balançoires en bois accrochées au plafond de la salle à manger ou de la véranda. Nostalgie de l’enfance, balancier de la vie. Ambivalence sûrement, ivresse toujours.

[ … ]

Les adolescents sont des voyageurs plus fragiles que les autres, car ils attendent de cette expérience une transformation intérieure, un nouveau regard sur eux-mêmes et sur le monde. Ils sentent qu’il leur faut interroger les dieux sur leur destinée. Cette quête "ordalique"* se fera loin des parents et, si possible, en se mettant en danger: les périples des adolescents sont rarement organisés; ils "marchent à l’étoile", comme dit Michel Maffesoli. Quoi de plus simple, alors, que de prendre un billet d’avion et de se laisser vivre quelque temps dans le no man’s land de l’Inde, cette prolongation du monde de l’enfance où semble s’être réfugiés les dieux, tous les dieux, de Ganesh, le célèbre dieu à tête d’éléphant, à Shiva, le dieu de la création et de la destruction, en passant par Kali, la vengeresse, mais aussi le Christ, Allah et Yahvé. Si l’Inde des mille et un dieux, des contes de fées et des aventures, est pour nous le symbole du voyage, c’est surtout parce qu’elle conjugue les deux voyages, géographique et intérieur."

- Fous de l'Inde, Régis Airault -


*tâche absurde ou répugnante prescrite par le thérapeute pour favoriser le retour à un comportement psychosocialement adapté. Terme dérivé de l'épreuve du "Jugement de Dieu" (Moyen-âge).

Curry chu chi de noix de Saint-Jacques et de poisson

mardi 4 avril 2006



Je n'ai pas exécuté précisément la recette proposée dans mon livre, j'ai fait avec ce que j'avais sous la main et j'ai dosé au pif (les meilleures recettes sont toujours faites au pif :) ).
Je vous livre donc Ma recette, mais je garde le titre d'origine. ;)


- Ingrédients -

-50 cl de lait de coco
-curry rouge (voir recette)
-2 c. à soupe de sauce de poisson (nuoc man)
-1 c. à soupe de sucre roux
-200g de filets de poisson blanc détaillés en cubes (lotte par exemple)
-6 ou 8 grosses noix de St-Jacques

Curry rouge:
-3 petits piments rouges séchés
-2 échalotes émincées
-1 c. à café de coriandre moulue
-1 c. à café de curry en poudre
-1/2 c. à café de gingembre moulu
-2 gousses d’ail émincées

- Recette -

Préparez d’abord le curry:
Coupez les piments rouges dans le sens de la longueur. Otez-en les graines et les membranes blanches. Hachez-les finement. Ajoutez les échalotes, les épices et l’ail.

Chauffez un wok, versez-y un peu de lait de coco et faites-y revenir le curry rouge 5 minutes à feu moyen, jusqu’à ce que son arôme se développe.

Ajoutez le reste de lait de coco. Assaisonnez avec la sauce de poisson et le sucre. Laissez mijoter 20 minutes, jusqu’à ce que votre curry ait épaissi.
Ajoutez le poisson et poursuivez la cuisson pendant 3 minutes.
Au dernier moment, incorporez les noix de St-Jacques et faites-les cuire 2 min.



Curry rouge

Mathématique!

lundi 3 avril 2006



->Le prix d'un cappuccino pris sur la place d'Italie: 4€

->Le prix d'un chaï en Inde: 1 roupie

->2€ = 100 roupies


Donc, pour le prix d'1 cappucino sur la place d'Italie, je peux me payer ... 200 chaïs en Inde.

S’enfouir en Inde

lundi 3 avril 2006


Krishna dans les bras de sa mère, Devakî.


Voici un texte qui nous explique pourquoi l'Inde nous attire autant, et peut-être pourquoi il est si difficile d'en repartir.
J'ai toujours trouvé que les Indiens avaient un sourire enfantin et un regard malicieux, un petit air de grands enfants coquins et innocents, maintenant je comprends un peu mieux pourquoi ...


S’enfouir en Inde

"En Inde, on a le sentiment d’être chez soi.
Cette étrange familiarité est due au fait que l’on s’y rend comme on irait chez ses grands-parents.
On y retrouve le ronron de l’enfance, les habitudes, les rituels, une temporalité de bébé.
L’Inde est un pays "sucré", où l’enfant qui est en chacun de nous règne à nouveau. C’est peut-être pour cela que l’on y va, pour s’y faire materner –nourri, transporté, logé, blanchi, massé- , pour combler nos carences affectives précoces d’Occidentaux mis à la crèche dès trois mois et élevés à la purée Mousseline. "On ne sait aujourd’hui déterminer avec précision, écrit Hélène Stork, le moment auquel il serait le moins favorable pour un bébé d’être séparé de sa famille. Aussi l’âge auquel il est convenu dans notre société d’imposer aux tout-petits la première séparation et de le sevrer est-il dicté d’avantage par les exigences du monde du travail ou par l’état de santé de la mère que par une véritable connaissance scientifique des besoins du petit enfant." Ce qui expliquerait la fréquence des troubles fonctionnels ou psychosomatiques des enfants placés jeunes en crèche.

En Inde, les enfants sont gâtés. Leur mère les masse tous les matins et les allaite pendant au moins deux ans. On leur voue un véritable culte. Seuls les Indiens ont su immortaliser, avec le bébé Krishna, ce moment fugace de l’enfance, quand celui-ci, encore à quatre pattes, tend la main vers sa mère avant de faire ses premiers pas. Tout cela contribue "à donner à chaque Indien un solide optimisme, une cordialité et un pouvoir d’enthousiasme incomparable". Dans la famille indienne, "le petit enfant est le tyran tout-puissant, sa mère est une servante obéissante et dévouée. C’est pour avoir savouré la première enfance dans une telle atmosphère de nid, chaude et tolérante, auprès de proches accédant au moindre désir de l’enfant que la sensibilité de l’Indien se montre si ouverte, si large, si intuitive et compréhensive [ … ] les Indiens ont une étonnante chaleur de sentiments, ils sympathisent d’emblée avec autrui et vibrent avec leurs semblables. Un contact émotionnel direct s’établit naturellement".

Ce monde de la petite enfance est omniprésent dans les faits et gestes et, me faisait remarquer une patiente, la nourriture a souvent l’allure d’une bouillie. On "patouille", on malaxe, on tripote les chapatis, le chaï, la cendre, ou la bouse de vache. Tout cela sans complexe. Avec naturel. Par ailleurs, le sommeil en Inde est sacré … Il faut suivre son propre rythme. On dort donc n’importe où, n’importe quand, dès qu’on en ressent le besoin, comme un bébé qui se laisse emporter par le sommeil. En un sens, on se replie en dedans quelques minutes, ou quelques heures, puis on repart naturellement vaquer à ses occupations.

L’Inde est un entre-deux mondes, loin du tumulte et des contraintes de notre quotidien, qui convient parfaitement à cette période de la vie qu’est l’adolescence. Même si le pays est bruyant, grouillant, on a l’impression que rien ne bouge. Tout semble y être rythmé pour l’éternité. On prend le temps, le temps pour rien, le temps qui passe. On a le temps, avec des gens qui ont le temps."

- Fous de l'Inde, Régis Airault -