Journal d'un Korrigan

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BZH

vendredi 26 mai 2006





Vade retro machinas!

mercredi 24 mai 2006



Je me suis rendue compte, dans le métro tout à l'heure, que je commençais à développer une légère phobie des machines.
Je ne sais même pas s'il y a un mot pour désigner ça.

Il y a plusieurs ascenseurs dans ma boite (6 ou 7), et ils ne sont plus en très bon état, certains boutons ne s'allument plus par exemple.
Ils tombent régulièrement en panne ... une fois celui dans lequel j'étais s'est arrêté entre deux étages, il est reparti et s'est bloqué à nouveau 5 secondes, juste avant d'arriver à mon étage. J'étais toute seule.
Je n'ai pas vraiment flippé, je n'ai jamais eu peur des ascenseurs et je ne suis pas claustrophobe, je serais prête à attendre plusieurs heures qu'on vienne m'en sortir (je mourrais certainement étouffée par la fumée de mes cigarettes par contre).
Mais petit à petit quand je suis dans un ascenseur toute seule je commence à prévoir mes réactions en cas de problème ... comment me positionner s'il tombe de deux étages par exemple, sur le dos? Non. Accroupie? Non, je risquerais un tassement de la colonne vertébrale. Sur le ventre, les avant-bras sous ma tête? Oui, c'est ce qui me parait le mieux.

Dans le métro maintenant ... quand je pars bosser le soir, pas de problème, je suis dans le dernier wagon.
Mais quand je rentre le matin je suis dans le wagon de tête, juste derrière la cabine. Et si le métro déraille, ou s'il percute un autre métro arrivant en sens inverse je suis en première ligne.
Là aussi je commence à m'imaginer des scénarios ... je colle mes pieds bien en avant et au moindre choc j'avancerai les bras pour me retenir à la barre de fer ou pour me protéger si je vais m'écraser sur la cabine.

Et la voiture ... depuis mon accident (il y a plus de deux ans) j'ai perdu confiance. Pas en moi-même ni envers le conducteur à côté de moi, mais envers les autres voitures. Tout peut arriver, une voiture peut freiner brusquement, faire une queue de poisson, se rabattre trop tôt (on m'a déjà fait le coup plusieurs fois, sur une autoroute la nuit sous la pluie ça fait peur!), etc ...

Ce qui m'embête c'est que je n'ai aucune phobie, je n'ai pas peur de grand-chose, juste un peu d'agoraphobie à cause de ma timidité mais elle passe de plus en plus.
Alors pourquoi ces peurs?

Je n'ai jamais été aussi près des machines que depuis que je suis à Paris, je prends le métro deux fois par jour, les ascenseurs plusieurs fois par nuit, et heureusement je ne prends plus la voiture. Je dois certainement me dire (inconsciemment) qu'il y a une plus grande probabilité qu'il m'arrive quelque chose que du temps où je prenais moins le métro et les ascenseurs.

Qu'est-ce que ça va être quand je vais prendre l'avion la prochaine fois!

La laï leï ...

dimanche 21 mai 2006



Depuis que je surfe sur le net je découvre de plus en plus ce pays. :)

Et encore plus depuis que j'ai un peu (beaucoup!) plus de 6 chaînes sur ma télé ... sur nos chaînes bien françaises on voit des stars bien françaises, des cuisiniers bien français (ben oui, ce sont les meilleurs! :p), des présentateurs bien français ... bref on sait où on est quoi: en France.
En Inde les chambres d'hôtel ont presque toutes le Câble, j'ai pu vivre un peu l'actualité à travers les yeux des américains, des arabes, des indiens etc ... c'était très intéressant de découvrir la vision de nos voisins, proches ou lointains, sur le monde ... vraiment très intéressant!
En rentrant d'Inde c'était donc frustrant de retrouver un point de vue uniquement français, et je suis bien contente d'avoir toutes ces chaînes maintenant!

Bien sûr je vois surtout des émissions francophones dans cette fenêtre ouverte sur le monde, et ça me permet de constater qu'un pays y est très largement représenté ... normal, ils ont pleins pleins de choses à dire, ils sont très curieux, artistiques, ouverts, gourmands et ils ont beaucoup d'humour.
Musicalement je n'ai jamais vraiment apprécié les chanteurs qu'ils nous ont envoyés ici, je comprends qu'ils s'en soient débarrassés (oh c'est pas sympa ça! ^^ ), je préfère leurs humoristes.

Mais là, en parcourant le net j'ai découvert une chanson qui m'a touchée, j'aime le timbre de voix, j'aime les paroles avec ces expressions si caractéristiques et cet accent ... pour une fois cette femme ne nous crie pas ses paroles à la face, elle chante et on se laisse bercer.
Ce n'est pas du tout mon style musical habituellement, mais là j'aime bien.

Le seul moyen que j'ai trouvé pour vous faire découvrir cette chanson est de vous envoyer sur le blog d'un insomniaque.

Si vous voulez en savoir plus elle a un site, on peut écouter toutes ses chansons (de mauvaise qualité malheureusement) et voir quelques clips, j'aime particulièrement "Le Chihuahua", ça ressemble beaucoup à un groupe de Roch celtique que j'étais allée voir à ses débuts ... de l'énergie et du violon! :)

Voilà, et je voulais juste vous dire ... un océan nous sépare mais la modernité nous rapproche. ;)

Fruits et légumes!

jeudi 18 mai 2006



Une super initiative que je viens de découvrir! :)
La semaine de la fraîch'attitude, une semaine entière où les fruits et légumes sont à l'honneur dans toute la France!
Je suis allée voir ce qu'ils prévoyaient de faire dans mon bled-racines-bretonnes, juste une animation dans le rayon des fruits et légumes chez Picard ... heureusement que je suis à Paris, en plein coeur de l'action!

Ca me rend de bonne humeur, je vais vite aller me coucher pour me réveiller assez tôt et peut-être aller au Jardin du Luxembourg pour une dégustation fraîcheur et quelques cours culinaires.
Pas sûre de réussir avec la fatigue de la semaine ... mais ça me donne au moins une bonne raison d'aller me coucher pour une fois.
Courrez-y si vous en avez l'occasion. ;)

Miam miam!

Bayidi

vendredi 12 mai 2006

Un petit film d'animation craquant et musical. :)



- Comme pour clikclak il faut avoir QuickTime Player à jour (à télécharger gratuitement dans la partie gauche de la page) -

Curry maison

mardi 9 mai 2006

Un petit curry adapté à des restes de rôti de porc et de pommes de terre.
Il est très doux, parfait pour ceux qui souhaitent juste découvrir ou retrouver le goût indien sans souffrir. ;)

Une recette pour le plaisir des yeux ...


- Ingrédients -

- 1 c. à café de graines de coriandre
- 2 c. à café de cumin moulu
- 1 c. à café de curcuma
- 1 bâton de cannelle
- 1 c. à café de garam masala: 1 c. à café de clous de girofle, 2 c. à café de grains de poivre, 8 graines de cardamome
- 1 gros oignon
- 2 gousses d'ail
- 1 rôti de porc cuit (500g)
- 4-5 grosses pommes de terre déjà cuites
- 300 ml de lait de soja


- Préparation -

Préparez le garam masala: moudre grossièrement les trois épices.
Versez un peu d'huile dans une cocotte et faites-y revenir toutes les épices 3-4 minutes.


Coupez les oignons en lamelles et hachez l'ail puis ajoutez-les aux épices.


Faites frire pendant 2 à 3 minutes.


Coupez le rôti et les pommes de terre en gros dés et ajoutez-les dans la cocotte puis faites revenir pendant 10 minutes en remuant.


Versez le lait de soja et laissez mijoter 15 à 20 minutes.


Ben heu ... servez!

Shambhala

lundi 8 mai 2006


- Glory of Himalayas, Nicholas Roerich, 1943 -


La légende d'un pays des "Immortels" est très étrange, mais Lao Tzeu qui rédigea le Tao-Té-King, base de la philosophie taoïste, est aussi connu pour avoir quitté la Chine centrale vers la fin de son existence pour se diriger vers le pays de Hsi Wang Wu (la Grande Déesse). Dans cette région inaccessible aux mortels se situe, selon cette légende, Shambhala, appelée aussi l'"Ile Blanche" dont parle la littérature puranique et, dans leurs récits, de nombreux voyageurs au cours des siècles qui ont parcouru l'Asie centrale. Certaines bannières tibétaines d'une grande rareté représentent la "Cité de Shambhala". Ces peintures montrent la Cité au centre d'une oasis encerclée de hautes montagnes aux sommets neigeux. Les eaux d'un lac ou d'une rivière baignent ce Pays Sacré, ce qui explique qu'on le nomme "Ile de Shambhala".

Dans ses livres Cœur de l'Asie et Shambhala, qui relatent certains épisodes et rencontres de son voyage, Roerich rapporte à différents moments les échanges qu'il eut avec des Lamas érudits au sujet de ce "Royaume des Dieux". Interrogeant un jour l'un de ces Lamas sur les légendes de l'Asie, celui-ci lui dit : "Si vous souhaitez comprendre l'Asie et l'approcher en visiteur favorablement accueilli, rencontrez votre hôte avec le mot le plus sacré: Shambhala."


Si l'on regarde sur une carte le trajet emprunté par l'expédition Roerich (1925-1928), on s'aperçoit qu'elle passa près de la frontière où se situerait Shambhala. Nicolas Roerich et sa femme y firent d'étranges rencontres ...

"Un jour, vers midi, quatre d'entre nous roulions sur une route de montagne. Soudain, notre chauffeur ralentit. Nous vîmes sur l'étroite voie une chaise à porteurs tenue par quatre hommes en gris. Dans le palanquin était assis un lama avec une longue chevelure et une courte barbe noires, ce qui est absolument inhabituel chez les lamas. Il portait une couronne sur la tête. Ses ornements sacerdotaux rouges et jaunes étaient d'une propreté étincelante. La chaise à porteurs passa tout près de nous et le lama nous salua de la tête plusieurs fois en souriant. Nous poursuivîmes notre route, conservant une vive impression de l'étrange lama longtemps après.
Plus tard, nous avons essayé de le retrouver, mais à notre grand étonnement, les lamas locaux nous informèrent que dans tout le district il n'existait pas un tel lama. Ils nous dirent que dans les palanquins ne sont transportés nuls autres que le Dalaï Lama, le Tashi Lama et les morts d'un haut rang, et que la couronne n'est utilisée que dans le temple. Les lamas chuchotèrent : "Vous avez probablement vu un lama de Shambhala!""
Cet évènement arriva après du Monastère de Ghum.
- Cœur de l'Asie (Shambhala), traduit par H.P. Aberlenc -

Il partit un beau jour, tout seul sur un poney, à la recherche d'un point du Tibet du Nord où il pensait découvrir le Royaume de Shambhala. Quand il reparut plusieurs jours plus tard, les Ladakhis de son escorte se prosternèrent à ses pieds: selon eux, seul un dieu pouvait revenir vivant de l'endroit où il s'était rendu!
Dans ses tableaux (environs 7000!) on trouve des représentations du Seigneur Maitreya -le Messie bouddhiste- associé au Seigneur de Shambhala.


- Maitreya, Nicholas Roerich, 1932 -



Source:Article de Didier Du Blé publié dans Le Monde Inconnu N° 119 de Septembre 1990.
A lire:
-Shambhala, Oasis de Lumière d'Andrew Thomas.
- Le cœur de l'Asie de Nicolas Roerich, Les Éditions du IIIe millénaire.

Nicholas Roerich

mercredi 3 mai 2006


- Nicholas Roerich, 1874-1947 -


"Nicholas Konstantinovitch Roerich naquit à Saint-Pétersbourg, Russie, le 9 octobre 1874.
[ ... ]
... il rencontra Éléna, fille de l’architecte Chapochnikov et nièce du compositeur Moussorgski. Il semble que tous deux aient éprouvé le même plaisir à cette rencontre et bientôt, ils se fiancèrent. Après le voyage de Nicolas en Europe, leur mariage fut célébré.
Éléna Roerich était une femme remarquablement douée, pianiste de talent et auteur de plusieurs livres, dont Les Fondations du Bouddhisme et une traduction russe de La Doctrine secrète d’Héléna P. Blavatsky. Ses Lettres, publiées en deux volumes, illustrent la sagesse, la pénétration spirituelle et la simplicité des conseils qu’elle offrait à une multitude de correspondants--amis, ennemis et co-travailleurs.
[ ... ]
Les Roerich arrivèrent à Bombay en décembre 1923 [ ... ] À la fin du mois de décembre, ils se trouvaient déjà au Sikkim, sur le flanc sud de l’Himalaya. Le fait qu’ils soient si vite arrivés dans les montagnes montre clairement que c’est à l’Himalaya surtout qu’ils s’intéressaient.
Ils entreprirent alors un voyage d’exploration qui devait les mener jusqu’au Turkestan chinois, dans l’Altaï, en Mongolie et au Tibet. Il s’agissait d’une expédition dans des régions inexplorées où ils avaient l’intention d’étudier les religions, langues, coutumes et cultures des habitants.
[ ... ]
Le voyage fut parfois ardu. Roerich raconte qu’ils traversèrent trente-cinq cols de quatre mille à six mille cinq cents mètres d’altitude. Mais il se sentit né pour affronter de tels défis, croyant que les rigueurs des montagnes aident à trouver le courage et à développer la force spirituelle. De plus, malgré les obstacles, la croyance des Roerich à la bonté essentielle de la vie et à la spiritualité de l’humanité se trouva constamment renforcée.
[ ... ]
En 1928, après la grande expédition, la famille Roerich s’installa dans la vallée de Kullu, aux pieds de l’Himalaya, à une altitude de deux mille mètres. De leur maison, on jouissait d’une magnifique vue de la vallée et des montagnes environnantes.
[ ... ]
Sous la direction de leur père, les deux fils Roerich, Georges et Svetoslav, recueillirent des plantes médicinales et firent des recherches approfondies en botanique, étudiant aussi les traditions médicales anciennes et la pharmacopée tibétaine et chinoise.
[ ... ]
Nicolas Roerich mourut à Kullu, le 13 décembre 1947. Son corps fut incinéré et ses cendres furent enterrées face aux montagnes qu’il aimait, et qu’il avait peintes si souvent dans ses sept mille oeuvres."

- Biographie du Nicholas Roerich Museum -



- Lao Tse, 1943 -


Ca fait longtemps que je souhaite parler de ce grand Homme.
De tout ce qu'il a vécu et fait dans sa vie je retiens deux choses: l'Inde et la peinture.
Si vous avez le courage vous pouvez lire sa biographie complète en lien au-dessus, vous la trouverez en français sur le site.
Si vous n'en avez pas le courage trouvez au moins celui de regarder ses oeuvres, attentivement, patiemment, en profondeur ... admirez les traits, les formes, les palettes de couleurs ... et le fond, les sujets, la spiritualité et les montagnes ... les montagnes ...

Je ne suis pas une passionnée de peinture, je ne vais pas spécialement dans les musées par exemple, mais quand je suis tombée sur lui ... la première peinture qui m'est apparue m'a sauté aux yeux, j'ai très vite cherché et trouvé la caverne aux trésors: ses oeuvres.
Je les ai regardées toutes, une par une, j'ai été impressionnée, au point de sourire et même de rire d'être à ce point touchée ... j'en ai eu les larmes aux yeux ...

Il peut donner l'impression de faire des peintures d'une extrême simplicité, c'est le cas. A tel point qu'il n'hésite pas à faire différentes variations sur un même sujet, il sait prendre le temps d'observer, de comprendre, de ressentir, il sait attendre et voir ce qui est donné à voir. Ca lui a permit de vraiment ressentir les montagnes et les éléments, d'en comprendre la substance et d'arriver à la retranscrire parfaitement.
Il est dit qu'il a passé son temps à cherche le Shambala, un royaume mystique caché quelque part au-delà des monts enneigés de l'Himalaya, le "Paradis" dans la tradition Bouddhiste tibétaine. Je pense qu'il l'a trouvé ...

J'aime profondément cet Homme, ce Maître ... j'espère qu'il saura vous toucher comme il l'a fait avec moi.


- Tibet, 1933 -

L'instant

mardi 2 mai 2006



- L’instant -

Une tasse de thé fumant,
Un son entre en résonance,
C’est le doigt de l’homme aimant
Qui sur le bord de la tasse entre en transe.

Le son calme la femme occupée,
Elle s’assoit et part dans ses pensées,
Il émerveille le nouveau-né
Qui d’un coup cesse de pleurer.

L’homme alors comprend
L’importance d’un instant,
D’un simple geste innocent
Il peut changer le cours du temps.

~~ 1er mai ~~

lundi 1 mai 2006



Aujourd'hui est un jour où il y a plusieurs évènements à souligner et à souhaiter.

Déjà c'est la fête du travail, mais je n'ai pas envie de m'étaler là-dessus, d'autres savent mieux en parler que moi.

Ensuite c'est la journée du muguet, regardez au-dessus, ouais ça sent bon, c'est joli, fin, fragile, mignon ...

Bon.

Mais surtout, et ça le monde entier devrait être au courant, c'est ...


L'anniversaire de France!!!


Alors voilà, bon anniversaire ma belle prose en jean qui sent bon le patchouli, et merci d'avoir croisé ma route. :)
Je t'embrasse fort fort fort *smouitchhh*!