Journal d'un Korrigan

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Légendes et musiques bretonnes

jeudi 23 février 2006




Bon, on aime entendre parler de Bretagne et j'adore en parler, je ne vais pas me gêner. ;)

Un petit texte pour expliquer les légendes ...

"Il est certain que derrière bien des héros et des héroïnes des contes Bretons se cachent les dieux et déesses de l'ancienne Celtie. Il n'est cependant pas évident de les démasquer.
Les druides refusaient l'écriture qui figeait la pensée et en faisait une chose morte. Leurs successeurs prêtres et moines chrétiens ne comprirent pas toujours (ou ne voulurent pas comprendre) ce qui se cachait dans les croyances et traditions des gens qu'ils évangélisaient.
Il est toutefois inexacte de dire qu'ils détruisirent systématiquement le paganisme. On ne détruit jamais entièrement un mythe.
Ils trouvèrent plus pratique de récupérer les anciennes croyances pour "leur chapelle". Ainsi les fêtes païennes devinrent fêtes chrétiennes, les menhirs se virent affublés de croix et les divinités furent "baptisées".
La déesse Dana devint Sainte Anne, Cernunos devint Saint Cornely ...
Ce qu'ils ne purent récupérer devint de vieilles traditions plus ou moins sulfureuses que l'on se racontait à la veillée : les fées, les sorcières, l'Ankou, ou encore des héros de légende : Arthur, Morgane ...

Ceridwen était certainement l'une de ces déesses oubliées."


D'après Yann Brekilien, Ellis Gruffydd et les Triades de l'île de Bretagne.


********************

Je viens de rajouter deux chansons dans la radio:

-"Kerydwen", de Myrdhin.
Il faut aimer, je ne pense pas que ça "parle" à tout le monde.
"La femme, la harpe et la mer: trois termes qui déterminent la création de Myrdhin, des cordes, à caresser pour que vibrent le mystère et l'au-delà du temps".

-"Korydwen et le Rouge de Kenholl", de Tri Yann.
Je me suis beaucoup identifiée à cette chanson plus jeune,on la chantait avec mon copain , il était Le Rouge et moi Koridwen.

Bollywood!

mardi 21 février 2006




Un truc que j'avais fait sur mon ancien blog, je le remets ici ... avec le texte tant qu'à faire.


"J'ai trouvé un truc sympa, des scènes de films bollywoodiens à sous-titrer soi-même.

Voici mon oeuvre ... je sais ... mais je n'ai rien d'autre à faire pour m'occuper, il faut que je tienne au moins jusqu'à 6h pour garder le rythme.
Et pour l'inspiration ... il est 5h du mat hein.

Ceux qui s'attendent à du bon goût et du raffinement ... passez votre chemin."



Scène 1

Scène 2

Scène 3

Scène 4

Scène 5

Scène 6

Scène 7

Scène 8

Scène 9

Scène 10

Scène 11

Scène 12

- Koridwen -

lundi 20 février 2006



Koridwen, Keridwen, Ceridwen ...


"Le dieu Hu, père des druides, avait pour épouse l'enchanteresse Koridwen. Elle lui donna trois enfants, Mor-Vrau, Creiz-Viou, une fille, la plus belle du monde, et Aravik-Du, le plus affreux des êtres.
Koridwen, dans son amour maternel, voulut au moins laisser quelque chose à ce fils si disgracié, et elle résolut de lui faire boire l'eau de la divination.

Cette eau devait bouillir pendant un an. L'enchanteresse confia la garde du vase qui la contenait à un aveugle nommé Morda et au nain Gwiou.
L'année allait expirer, quand les deux veilleurs se relâchant de leur zèle, un peu de la liqueur sacrée se répandit, et trois gouttes tombèrent sur le doigt du nain, qui, le portant à sa bouche, connut tout à coup l'avenir. Le vase aussitôt se brisa de lui-même, et Koridwen, apparaissant, se précipita sur Gwiou, qui s'enfuit.

Comme il allait être atteint, pour courir plus vite, il se changea en lièvre ; mais aussitôt l'enchanteresse, devenant lévrier, s'élança derrière lui. Elle allait le saisir sur le bord d'un fleuve mais, prenant subitement la forme d'un poisson, il se précipita dans le courant. Alors, une loutre énorme surgit qui le poursuivit de si près qu'il ne put échapper qu'en devenant oiseau. Or, un grand épervier descendit du fond du ciel, les ailes étendues, le bec ouvert; c'était toujours Koridwen; et Gwiou, frissonnant de peur, se changeant en grain de blé, se laissa choir sur un tas de froment.
Alors, une grosse poule noire, accourant, l'avala. Koridwen, vengée, se reposait, quand elle s'aperçut qu'elle allait être mère de nouveau.

Le grain de blé avait germé en elle; et un enfant naquit, que Hu abandonna sur l'eau dans un berceau d'osier. Mais l'enfant, sauvé par le fils du roi Gouydno, devint un génie, l'esprit de la lande, le korrigan. C'est donc de Koridwen que naquirent tous les petits êtres fantastiques, les nains, les follets qui hantent ces pierres.

Ils vivent là-dessous, dit-on, dans des trous, et sortent au soir pour courir à travers les ajoncs. Restez ici longtemps, monsieur, au milieu de ces monuments enchantés; regardez fixement quelque dolmen couché sur le soi, et vous entendrez bientôt la terre frissonner, vous verrez la pierre remuer, vous tremblerez de peur en apercevant la tête d'un korrigan, qui vous regarde en soulevant du front le bloc de granit posé sur lui."


-Maupassant-

Pétition ...

samedi 18 février 2006

... pour la liberté d'expression!



Allez-y ...

Mais heu ...

vendredi 17 février 2006




Quand vous envoyez une lettre, elle s'adresse au destinataire bien sûr, mais, s'il vous plaît, pensez à ceux qui vont l'avoir entre les mains entre temps!
Cette nuit je me retrouve avec une enveloppe entre les mains, elle est un peu mouillée, bon ça arrive, la pluie, un verre d'eau qui s'est renversé etc ...
Mais là ... il y avait des taches jaunes.
J'approche innocemment mon nez (un réflexe!) ... bueurk!
Ca sent la pisse. :(

Obligée de demander une enveloppe en plastique à mon chef, et de courir me laver les mains.

Mais bon ... elle était adressée au Trésor Publique. ;)
Juste un p'tit conseil: vérifiez que le contenant est bien étanche quand vous faites ce genre de truc. ^^


PS: même Bush fait la grimace, pourtant il a un sacré seuil de tolérance à tout ce qui sent la merde!

! Le chaï !

mercredi 15 février 2006





Qu’est-ce que le chaï ... ?

C’est la boisson "nationale" de l’inde, celle qu’on offre à l’invité, qu’on boit matin, midi et soir, au travail pour se redonner du courage, dans le train pour supporter le voyage, quand le bus daigne s’arrêter dans une échoppe au bord de la route, lors de cérémonie ou assis sur un rocher lors d’un trek … et pour les p’tits malins on le boit n’importe où et n’importe quand puisqu’on a pensé à acheter un thermos.

Le chaï est un thé qu’on a pris soin de faire bouillir longuement avec de l'eau, du lait, du sucre, du gingembre frais, quelques bâtons de cannelle et des gousses de cardamome, lorsqu’il devient sirupeux et qu’il est d’un beau marron clair (la couleur de l’eau du Gange disent certaines mauvaises langues) il est temps de le filtrer et de le servir.
A boire très chaud et en imitant le bruit du paysan (ce n’est pas une insulte hein, je suis bretonne !) qui boit sa soupe directement au bol les soirs d’hivers … shhrrrllluup shhrrrllluup mmhhh!

La photo n’est qu’une des très nombreuses présentations possibles du chaï, on peut le boire dans un verre en inox (Inde du sud), en plastique, en verre, en terre cuite …
Ahhh la tasse en terre cuite, la spécialité des petits vendeurs de chaï dans les gares, on jette ensuite la tasse par la fenêtre du train, ça fait un beau bruit en se cassant et c’est écolo … malheureusement elles sont de plus en plus remplacées par des verres en plastiques et les gens continuent à les jeter … mais heureusement me direz-vous, dans les villes et villages que le train traverse les chèvres et des cochons viennent se régaler de ces verres et de tout ce qui se jette par la fenêtre: paquets de chips vides, peaux des fruits, journaux (qui servent d’emballage aux nourritures servies) etc …

D’ailleurs l’écologie made in India est un sujet intéressant … hum.
Oups, pardon ... suivez la recette et bonne dégustation! ;)

~ Voyage en Inde … arrivée ~

lundi 13 février 2006





Petite anecdote dans l’avion pour vous montrer à quel point je devais réapprendre à parler anglais.
J’étais assise à côté d’un couple de p’tits vieux indiens. Ils étaient vraiment petits, adorables, on aurait dit une frère et une sœur mais ça devait être un couple, bref.
J’ai échangé trois mots avec eux et j’ai laissé tomber, je ne comprenais plus l’anglais.
La dernière fois que je l’avais pratiqué c’était deux ans avant lors de mon avant-dernier voyage en Inde.
L’hôtesse de l’air est passée nous proposer des boissons et j’ai demandé un Orangina.
Elle n’a rien compris, je me suis dit "j’ai un accent de merde!" et j’ai répété "Orangina" 3 ou 4 fois avant de dire (en anglais) "Comme le Coca Cola (ça tout le monde comprend) mais avec de l’orange" … elle ne comprends toujours pas, je dis "Ok, un jus d’orange".
J’ai compris plus tard qu’on ne trouvait pas (ou presque pas) d’Orangina en Inde, là-bas c’est Fanta qui est distribué.

[Je passe au présent, ça sera plus simple pour moi]

On arrive à Bombay.
J’essaye de ne pas perdre de vue mon trio, sinon c’est (encore plus) la merde.
Comme prévu on a loupé la correspondance.
Dans le trio il y a un mec qui vient souvent en Inde pour affaires. Il est donc très débrouillard et parle bien anglais.
Il part avec l’indien pour voir si on ne nous a pas oublié, c’est le bordel, le bureau qui devrait s’occuper de nous vient juste de fermer, heureusement ils croisent le responsable qui réouvre juste pour nous.
Pendant ce temps je bois mon 1er chaï avec Laurent dehors. Il fait nuit, on se fait emmerder par quelques enfants et mendiants, normal.
Au bout d’une heure, les deux autres reviennent, ils ont nos billets pour la prochaine correspondance.
On attend en salle d’embarquement, Cocas, chaïs, clopes …

On arrive enfin à Delhi, après 12 h de trajet-attentes.
Je m’inquiète pour Ashoka, je ne sais pas s’il a été prévenu, en plus il est arrivé il y a longtemps et doit être mort de fatigue.
Je ne le vois pas dans l’aéroport.
On sort et un mec me saute dessus les yeux exorbités, c’est lui!
Il est effectivement mort de fatigue, le connaissant je sens qu’il a vraiment besoin de dormir, il n’est pas bien.
Heureusement étant GP il a su se débrouiller pour nous suivre sur les ordis de l’aéroport, il savait à peu près où nous étions à chaque fois. Il a quand-même vu deux vols arriver de Bombay avant le notre.

On monte tous dans des taxis, Ashoka Laurent et moi on va à Paharganj (le quartier des hôtels pas chers), on doit retrouver les deux autres plus tard à l’agence Air France pour se faire rembourser les billets.
4 ou 5 mois après je n’aurai eu que 1000 miles de compensation sur ma carte Air France, Laurent lui a eu 300€.
Après un jour ou deux sur Delhi, on est partis pour Manali, avec Laurent …

~ Voyage en Inde … départ ~

dimanche 12 février 2006





Ashoka terminait un contrat de 9 mois dans la sécurité aéroportuaire quelques jours seulement avant le départ.
Moi j’avais des contrats journaliers dans une agence de location de voitures depuis un an, j’ai pu arrêter de travailler un peu plus tôt pour me préparer au voyage.
Il était de plus en plus fatigué physiquement et moralement à cause de son boulot [de merde] et on est parti alors qu’il n’était pas encore remis (important à savoir pour comprendre quelques évènements plus tard).

Après quelques jours à Paris pour acheter les dernières choses indispensables (peloches, Savarine contre le paludisme, médocs, etc …) et faire un check-up complet (dentiste, médecins …) on est enfin parti pour l’aéroport le mercredi 12 novembre 2002.

On avait nos billets pour un aller direct Paris-New Delhi.
En faisant la queue pour s’enregistrer un représentant d’Air France est passé parmis nous pour nous proposer de s’enregistrer au cas-où sur un vol avec une correspondance à Bombay parce qu’il y avait trop de monde sur notre vol.
Ashoka était GP (sa mère travaillait à Air France, il avait donc des places spéciales où il ne payait qu’un petite partie du billet) et il était sûr d’avoir une place, moi non.
Je me suis donc inscrite sur la liste pour le vol qui passait par Bombay.
Au final, j’ai dû prendre ce vol, avec 3 autres personnes: 2 français et un indien.
On avait un billet pour 4.
Ashoka est parti sur son vol, il m’attendrait à Delhi.

Dans la salle d’attente j’ai commencé à sympathiser avec Laurent (un des trois mecs).
C’était son 1er voyage. Et pour un 1er voyage il partait pour l’Inde, seul, pour une durée indéterminée. J’étais impressionnée.
Il m’a décrit un petit peu ce qu’il voulait faire et voir en Inde, par où il voulait passer tout ça, j’ai constaté qu’on avait quelques points de chute en commun.
Je lui ai expliqué qu’on était déjà parti en Inde avec Ashoka, et qu’on connaissait les pièges à éviter (heu … une partie) et les endroits à voir absolument. Quand je lui ai parlé de Manali avec des étoiles dans les yeux et un tit sourire en coin on s’est vite compris, il était comme nous un tit fumeur. ;)
Je lui ai proposé de commencer son voyage avec nous s’il le souhaitait, j’ai senti son soulagement de ne pas arriver seul en Inde.

On a embarqué … 2 heures d’attente au sol alors qu’on avait à peine plus de deux heures pour prendre notre correspondance à Bombay.
Je m’en foutais de louper la correspondance et d’en prendre une autre mais je pensais à Ashoka qui allait m’attendre à Delhi.

Décollage …

Vent du Sud ...

samedi 11 février 2006



Galerie

Jeux, rêve et esthétisme ...

samedi 11 février 2006


- Des jeux tout doux, tout beaux, pour les petits et les plus grands -



(Cliquez sur l'image)

P'tit texte pour un dragon triste ...

jeudi 9 février 2006



Habitante des plaines
Mi-ange mi-humaine,
Ange gardienne des matins,
Humaine témoin des chagrins.

Je sillonnais sans peine
Cette autre Terre sereine,
A la recherche du Dragon gardien
De la "grotte aux Orphelins".

Je rencontrais la Reine,
Celle qui soigne les haines,
Celle qui sait si bien
Consoler les chagrins.

"Oh Mère, graine
De vie pleine et de mort certaine,
Offres-moi un vaccin
Pour le Dragon orphelin."

"Ma recette est incertaine:
Noue un brin de laine
A une pétale de jasmin,
Et attend jusqu'au matin.

Une nuit de lune pleine,
Mets le dragon en quarantaine,
Donne-lui alors la main,
Qu'il mache laine et jasmin.

Il versera une fontaine
De larmes de haine,
Elles fertiliseront le jardin
Qui le sauvera de son chagrin."

Je pris la route, incertaine
Des paroles de ma Reine,
Mais je savais qu'enfin
Elle m'avait tracé le chemin.

Je nouais la fleur et la laine,
Et j'atteignais la grotte lointaine,
Après quelques ravins
Et traces de lutins.

Je vois le Dragon et rengaine
Ma pauvre fleur et ma laine.
Il était assis sur le chemin
Et souriait au matin. :)

blague blonde!

jeudi 9 février 2006

Normalement j'aime pas trop les blagues sur les blondes, même si elles sont rigolotes elle sont un peu machos quand-même hein.
Mais celle-là!!!
Blague blonde

Nouveau départ ...

dimanche 5 février 2006

... pour de vrai cette fois-ci.

Je quitte 20six qui ne me convient plus pour me faire MON blog bien perso, entre temps j'ai essayé Blogger mais heu bon, voilà quoi.
Un besoin d'avoir un endroit bien à moi. :)

A suivre ...

~ Voyage en Inde … intro ~

dimanche 5 février 2006





J’ai envie d’écrire et de raconter mon voyage de 6 mois entre l’Inde et le Népal depuis que je suis rentrée il y a plus de deux ans.

Là j’ai enfin un endroit où le faire alors je vais me lancer.

Je n’aurai pas beaucoup de temps à y consacrer mais au moins j’aurais entamé ce récit, ce qui est le plus difficile à faire.

Je suis donc partie pour l’Inde avec R le 12 novembre 2002.
D’ailleurs je vais arrêter d’appeler R par son initiale, je vais le nommer par son pseudo: Ashoka.
On a passé 1 mois en Inde du nord, puis un mois et demi au Népal, ensuite on est reparti en Inde pour le reste du voyage …
On est rentré en France le 11 avril 2003.

A suivre ...

-Les errances de Koridwen-

dimanche 5 février 2006

-Ballade en foret-

C’est l’hiver. Il fait beau, un peu froid. Une envie de me promener en foret, de sentir la nature, toucher les arbres, parler aux animaux.
Je prends la voiture, je trace la route, elle est belle.

Un sentier presque invisible s’enfonce sous les arbres, je m’arrête.
Mes chaussures écrasent la mousse et les branches mortes, ça craque et c’est doux.
Je me sens bien, je commence à sourire, enfin!

Je suis le petit chemin. Fait par les hommes ? Non, il finit par disparaître sous des buissons épineux. Des sangliers ou des cerfs sûrement.

Alors … un oiseau se met à chanter à ma gauche, sur sa branche il me regarde, moi. Il me demande ce que je fais là, je lui réponds : « Je n’en sais rien, une envie, un besoin. »
Il me sourit (Je n’avais jamais vu un oiseau sourire avant), il me tend son aile et me dit : « Vas-y, prends une plume. ». (Mais je vais lui faire mal, de quel droit …?), mon bras se tend, ma main s’ouvre, mes doigts prennent délicatement cette plume qui s’offre à moi.
Je veux lui dire merci, mais avant que mes lèvres ne s’ouvrent il me dit : «Non, pas de merci, ici les choses se font naturellement. ». Je ne dis rien, je le regarde. Je regarde la plume, elle est brune, légèrement bleutée au bout, un léger duvet blanc sur les bords.
Le vent se lève, la plume commence à frémir, le vent l’emporte, et moi avec. Mes pieds quittent le sol, ma tête touche les nuages, je vois … je ne vois plus rien, quelle sensation !!! Je ne sens plus mon corps, je me sens légère, j’ai juste l’impression que mes courbes invisibles voguent sur la brise, mes cheveux flottent autours de moi comme si j’étais dans l’eau. (Je suis peut-être dans l’eau … non.).
Je commence à ressentir des couleurs, du vert, du brun, du noir. Des formes se forment, elles deviennent familières. Des parfums aussi, quels parfums !
L’impression que tous mes sens se réveillent, comme s’ils dormaient depuis toujours en attente de ce moment.
Mes yeux brillent, enfin !

Je suis allongée, nue, sur la mousse. J’ai froid sans avoir froid, faim sans avoir faim … vivante sans importance.
Aussi légère que tout à l’heure lorsque … (J’ai volé ? Impossible, j’ai rêvé, je me suis endormie et …).
Etrange … on me regarde … là, légèrement à gauche … je sens … je vois … ohhh ! Elle est belle !
Une petite fille, plus petite que la pomme de pin derrière laquelle elle se cachait. Elle a vu que je l’avais vu, je la vois comme je vous vois.
Elle vient vers moi et me dit … (Non ses lèvres ne bougent pas, mais je l’entends) … « Viens, suis-moi si tu veux. ». Je lui demande pourquoi elle ne me parle pas avec sa voix, elle me répond : « Parce que sinon tu ne me comprendrais pas, je ne connais pas ta langue. ». Mes neurones s’entrechoquent. (Mais alors, comment fait-elle pour … ?). Mes neurones se calment. Mes pieds la suivent.
Elle emprunte gentiment des chemins à ma taille, je la suis sans peine. Je ne me pose aucune question, tout est naturel, comme si … j’étais enfin dans le monde réel.
Je commence à entendre des rires. Je vois 3 enfants, aussi petits que ma petite fille, ils me regardent en pouffant … ils me montrent du doigt.
Je leur tire une langue coquine, alors ils tombent tous les trois par terre, ils rigolent comme si la mousse les chatouillait.
Je me mets à rire aussi, enfin !

Je me retourne vers ma petite-fleur-guide … elle n’est plus là, les enfants non plus.
Je tombe à genoux par terre, je suis toujours nue, c’est la seule réalité qu’il me reste.
Je me dis que rien n’est grave. Puisque je suis là, que j’aime la nature, autant en profiter, rester là quelques heures et puis rentrer.
La nuit m’enveloppera alors, je pourrai y cacher ma nudité.

Je m’assois dans la mousse, au soleil, je refais ma tresse. Mes cheveux sont emmêlés, pleins de feuilles. Avec patience je défais les nœuds, mes mains remplacent le peigne … ses mains remplacent mes mains.
C’est un homme, il est à côté de moi, ses mains dans mes cheveux, nu lui aussi.
Je lui demande ce qu’il fait là, il me répond : « Je n’en sais rien, une envie, un besoin. ».
Il ne m’effraie pas, je lui sourie, il me sourit, je le trouve beau, je me vois belle dans ses yeux.
Je termine ma tresse pendant qu’il ne dit rien.
On marche main dans la main, je suis heureuse, je sais qu’il est heureux.

Un rayon de soleil frappe ses cheveux, il se retourne surpris. Alors le rayon tombe dans son œil. Il voit … je ne vois pas. Je sens qu’il frissonne, je lui sers la main.

Je reprends conscience. Je ne me souviens pas.
Je suis nu, toujours. Je me souviens … (Où est-elle ?).
Une feuille s’envole, je décide de la suivre car je n’ai pas d’autre réalité à laquelle me raccrocher. Elle vole doucement, me laisse le temps de la suivre. Elle tombe dans un trou. Un terrier caché dans la mousse, au pied d’un arbre.
Je reste là à regarder ce terrier comme si …
L’arbre au-dessus bouge, ses branches se balancent, il me regarde. Je l’entends : « Toi qui es homme, tu peux bouger, vas-y … et dis-moi ».
Le terrier est à ma taille maintenant, non … je suis à sa taille.
Je descend … il fait noir mais je vois.
J’avance, les pieds dans la terre d’en bas, les cheveux dans celle d’en haut.
Un être me sourit, il me tend la main, je lui donne la mienne. On descend, on s’enfonce. D’autres apparaissent, ils ne me regardent pas. Frissons.
Ils sont occupés à creuser la terre autours d’un rocher deux fois plus grand qu’eux.
Mon guide me dit : « Ca fait cent ans aujourd’hui qu’on essaye de l’extraire, il gène l’arbre au-dessus. Aide-nous. ». Je lui souris : «Je ne peux pas, je ne sais pas.». Il me sourit, me montre le chemin par lequel nous sommes venus : « Va. ». Je remonte, je croise une fourrure, une hermine.
Je sors, aveugle. Non, je commence à voir. Le soleil est au même endroit, le temps n’a pas avancé. Je suis toujours à genoux devant l’arbre et le terrier. Je tends la main à l’intérieur, je sens un caillou, je le prends.
La pierre est belle, gris-rose. Je vois un petit tas de pierres semblables à la mienne à ma droite, je la pose dessus. Elle se glisse parfaitement au sommet des autres. Alors l’arbre se met à trembler doucement, il pousse un soupir (Le vent dans ses feuilles ?).
Une source se met à couler au pied du tas de pierres, elle se fraye un chemin dans les feuilles mortes, elle semble disparaître dans la terre qui la boit puis ressort plus loin. Je la suis.
(Qu’elle était belle !).
Je m’arrête, je vois un cerf qui boit cette source. Il lève la tête, me regarde. « Monte sur mon dos, homme. ». Je monte. Il marche doucement, je vois ses bois qui se balancent de gauche à droite … gauche … droite … gauche …

Je ne vois plus rien, je ne sens plus rien. Noir.
(Et si j’ouvrais les yeux ?) J’ouvre les yeux, je vois … blanc.
Puis du jaune apparaît, une tache, je regarde sous moi, du vert.
Le soleil brille, je suis allongé sur la mousse.
L’impression d’avoir dormi des jours, des lunes.

Je baille, un oiseau chante.
Je me lève, l’oiseau s’envole, un plume tombe, brune, au bout légèrement bleuté, bordée d’un duvet blanc … impression de l’avoir déjà touchée cette plume.

Je marche, les branches craquent sous mes chaussures. Je sors de la foret. Elle est là, elle m’attend avec sa tresse, je lui sourie, elle me sourit. Elle a les yeux qui brillent, les miens aussi, je le vois dans ses yeux.
Une légère brume se lève.
Je l’appelle Koridwen, elle me nomme Ivargna.

On monte dans la voiture, nous traçons la route ensemble, elle est encore plus belle.

-Désarroi-

dimanche 5 février 2006

La vie te prend parfois la main

  Et te demande où tu t'en vas.

Tu lui réponds: "Sur mon chemin,

  Je m'en vais à grands pas".


Elle se rend compte que tu te jettes

  Droit dans le désarroi qui te guette.

Droit dans la gueule du loup béante

  Qui ne te sais pas innocente.

-Adieux-

dimanche 5 février 2006

Un jour peut-être je partirai

  Et je ne sais si je reviendrai.

Je voyagerai à travers le monde,

  Ce monde qui tous les jours m'innonde

De sa terrifiante splendeur

  Et de la force de ses pleurs.

Maxime

dimanche 5 février 2006

"Celui qui ne dispose que d'un marteau considère tout problème comme un clou !"

Krishna

dimanche 5 février 2006


Keskispasse ici?

dimanche 5 février 2006





Présentation

Pourquoi ce blog?
… bonne question … un test peut-être, j’écrivais beaucoup avant, je n’écris plus du tout maintenant, ça me manque … Et puis parce que j’ai envie d’un endroit pour rassembler mes vieux textes, mes coups de gueules, mes liens du net, mes idées … celles qui tournent sans cesse dans ma tête et qui m’énervent des fois parce qu’elles ne veulent pas sortir par la parole, c’est peut-être plus facile par écrit. Un test donc …

Pourquoi ce titre?
"Journal" parce que journal … Et "korrigan" parce que je me sens toute petite, pas toujours très belle et que j’aimerais bien me cacher sous les menhirs des fois. Bon, il n’y a pas que ça, c’est aussi parce que j’aime chatouiller et rire … pas des autres, mais avec les autres.

Et pourquoi "journal d’un korrigan" alors que tu es une fille, pourquoi pas "korrigane"?
Pfff, ça va les questions?!? Parce que j’aime pas les filles! Non c’est pas (complètement) vrai, c’est surtout que korrigane ça ne se dit pas trop, korrigan c’est masculin point. Et puis tiens, on va dire que ça représente mon côté "garçon manqué" (ça se dit encore?), pas de maquillage, pas de robes ni de jupes, fille des champs et pas des villes, baroudeuse, ...

C’est quoi un korrigan?
Ouvre le dico ou cherche sur le net. Un indice: c’est breton, celte … par là-bas quoi.


Visite guidée


-Le Dolmen: Assise dessus ou cachée dessous, je parle de moi.

-La Taverne: Lieu de partage et de découvertes, on ne sait pas trop ce qui s'y passe, des fois c'est super intéressant, d'autres fois chiant à mourir.

-Feuilles mortes: Mes écrits.

-Carnet(s) de voyage(s): Mes voyages. Principalement mon dernier voyage de 6 mois en Inde et au Népal, d'autres suivront peut-être ...

A suivre ...