Journal d'un Korrigan

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Mercantour - Jour 3

mardi 29 août 2006

(Voir le Jour 2 (suite))


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Encore une nuit froide ...
On n'avait pas prévu ce temps, donc on n'a pas de pulls, juste des couches à superposer. Heureusement on a pensé à prendre un plaid qui traînait dans la voiture pour s'isoler du sol.

Réveil avec le soleil ...







On a décidé de rester ici cette nuit encore. Au début on pensait passer un col et se retrouver dans une autre vallée qui a l'air magnifique ... mais pour une fois on souhaite se reposer l'esprit et le corps, pas d'escalade, d'exploits, de sueur, de courbatures, non!

Mon bouquetin préféré va repartir à la voiture chercher le reste de la nourriture (et le pastis qu'on avait oublié!). Ca va me laisser deux bonnes heures pour m'occuper de moi, au programme toilette dans la rivière et bronzage en maillot de bain.
En parlant de nourriture ... on profite de cette escapade pour arrêter toute nourriture trop riche. On veut gagner en muscle et perdre en graisse. Au menu donc: soupes en sachet et compote pour le soir. Pour la journée: sardines, fruits secs, thé, pâte d'amende, pain et un peu de fromage (ben oui, quand même!) de brebis et de vache, acheté dans un village en montant. Au p'tit déj', deux pains au lait trempés dans du thé et un jus de fruit.

Il me laisse donc ... je me coiffe à l'abri du vent dans la cabane, puis je prends quelques affaires et je vais à la rivière.
Une toilette "du haut" bienvenue et rafraîchissante. Je regarde un peu aux alentours au cas où, le matin on a vu deux randonneurs passer pas loin (alors qu'ils pouvaient monter aux lacs de l'autre côté de la colline, nan mais ho!).
En revenant à la cabane j'entends des cloches dans les montagnes au-dessus, le troupeau se ballade. Je me fais une petite séance bronzage en regardant les nuages passer ...

Depuis que je suis petite j'ai un rêve ... habiter une maison en bois ou en pierres dans un forêt, près d'une cascade qui se termine dans une cuvette qui me servirait de baignoire ...
Ce rêve je le réalise aujourd'hui, pour quelques jours seulement mais je me prouve qu'on peut réaliser ses rêves sans aller les chercher trop loin.



Mon homme revient de la chasse, il a tout ce qu'il faut.
On se fait une tite expédition toilette "du bas" à la cascade, on a remarqué une belle cuvette d'eau juste à son pied.


On se retrouve nus, au soleil, s'ébrouant gaiement dans l'eau (Brouaaahhhhh c'qu'elle est froide!). Au loin, on apperçoit un point noir qui marche ... bizarrement il s'arrête. Les montagnards étaient tranquilles à l'époque où les jumelles n'existaient pas.
Tant pis, ça le regarde s'il est voyeur, tant qu'il n'a pas une caméra avec un zoom superpuissant ... ^^

On revient à la cabane, on s'habille tranquillou et on se pose au soleil.
Depuis tout à l'heure le troupeau de moutons descend tranquillement vers nous, on le voit s'étaler sur les éboulis, puis descendre sur l'herbe à flanc de montagne. On se demande si notre berger est avec son troupeau ...
Un peu plus tard, alors que le troupeau est tout proche, on le voit venir à notre rencontre avec un de ses chiens. On lui offre un pastis qu'il accepte léger, puis on s'assoit dans l'herbe tous les trois.

On discute un p'tit bout de temps, on se rend compte que nos visions du monde se rejoignent.
Quand je lui demande combien il a de moutons il me répond "2100!" sans hésiter, quand je lui demande combien il a de chiens il me répond "5 ... heu non 6 ... heu attends ...". Ca m'a fait beaucoup rire.
Il nous explique qu'il a un chien en apprentissage (celui qu'on voit sur la vidéo), le plus foufou, son maître avocat le lui laisse l'été pour qu'il lui apprenne un peu la vie. Lui a 4 (ou 5?) chiens "rabatteurs". Grâce à eux il peut laisser son troupeau seul toute la journée, les chiens savent le diriger dans la montagne et le ramener à l'enclos le soir. Il les a eu bébés et ils sont très bien dressés, ils obéissent à tous les ordres, dont "recule", sans hésiter. Il a deux autres chiens (vous voyez "Belle" dans "Belle et Sébastien"? Ce sont les mêmes!) qui sont nés avec les moutons, ils se croient moutons eux-mêmes, eux ce sont les "gardiens", ils sont là pour protéger le troupeau des loups.
Il est berger depuis une dizaine d'années, ça fait trois ans qu'il revient dans cette vallée l'été et il va en changer l'année prochaine. Il a trois troupeaux de propriétaires différents, ce sont des moutons "à viande" qui sont vendus aux bouchers et surtout aux musulmans.

Son troupeau passe tout près de nous, un mélange de bruits de cloches, de bêlements, d'odeurs, ...


Au moment de partir il nous parle du Génépi ... une plante de montagne qui fait un très bon alcool. Il nous en donne une poignée et nous indique où en trouver.
Bien sûr il est interdit de prélever des plantes et fleurs dans les parcs nationaux. Mais notre berger nous dit qu'il faut "récolter" le génépi pour qu'il puisse repousser ensuite. C'est donc la conscience tranquille (et avec l'approbation d'un berger qui a plus de 10 ans de métier!) qu'on pense en prendre suffisamment avant de repartir pour se faire notre propre alcool. :)

Le soir ... après une journée enfin reposante pour l'esprit et le corps ... on se réchauffe un peu, "chez nous", après un bon repas et avant d'aller dormir ...

Mercantour - Jour 2 (suite)

vendredi 25 août 2006

(Voir le Jour 2)

On marche 10 minutes à peine pour enfin arriver ... devant notre vallée!


On n'a plus qu'à l'explorer et trouver où poser notre campement pour quelques jours ...
On s'engage alors dans le vallon de la Salse Morene.

Cette vallée est remarquable par ses fontis. On les associe beaucoup aux anciennes carrières, le plafond des galeries s'effondre et forme un trou en forme de cône inversé.
Mais certains se forment naturellement. Le gypse qu'on trouve en sous-sol est soluble dans l'eau, les couches souterraines s'enfoncent et le "plafond" finit par s'effondrer, formant toujours ce trou en forme de cône inversé ou de cuvette.
Certains s'effondrent brusquement, d'autres se forment plus lentement.

Formation d'un fontis:


On descend donc dans cette vallée qu'on ne connaît pas encore.
Après avoir traversé le lit d'une première rivière on s'arrête devant un petit chalet en ruine mais "Laissez-le dans l'état dans lequel vous l'avez trouvé pour les prochains occupants", il est donc habitable. Oui ... mais non, le mur du fond tient sur des pierres qui ne paraissent pas très stables, les bords du lit de la rivière, assez profond, s'effondrent petit à petit et viennent les grignoter, pas très très rassurant.
Mais l'idée de dormir dans un chalet nous plait, la pluie menace de tomber et vu le froid de la nuit dernière on apprécierais d'être à l'abris du vent.

On continue et on en trouve un deuxième, en bien meilleur état.
Par contre il est à l'entrée de la vallée sur le chemin de randonnée, ça ne ressemble pas au séjour "perdus dans la nature" qu'on est venu chercher.
On voit au loin un autre chalet qui a l'air plus accueillant, on distingue un homme et un chien, sûrement un berger, la pluie commence à tomber tout doucement. On décide d'y aller et de voir ce qu'il en est.

On doit traverser un lit de rivière encore plus profond, en remontant je me retrouve dans une situation que je n'aime pas du tout, le petit chemin s'efface, il n'y a plus qu'une pente de terre qui tombe directement dans la rivière ... s'il y a une chose qui me fait peur en montagne c'est d'être dans une situation instable et de glisser. Je me retrouve à genoux la main agrippée à un petit caillou qui daigne se trouver dans le coin et les jambes qui commencent à trembler. Sans mon sac ça irait mais là mon centre de gravité et mon poids au sol sont complètement différent d'habituellement. Mon aventurier préféré passe devant, tel un chamois, pose son sac et revient me tenir la main. Ca passe!
On grimpe des collines verdoyantes et on arrive au chalet.

Qu'est-ce qu'on voit, tendus entre le toit et le sol ...? Des drapeaux à prières tibétains!
Quelqu'un qui accroche des drapeaux tibétains doit être une personne bien! (Complètement subjectif oui ;) )

On est accueillis par trois ou quatre chiens, puis en s'avançant vers la porte un homme en sort, encore assez jeune (impossible de déterminer son âge, moins de la 40aine je pense mais ... ?), avec de longues dreadlocks et le regard profond mais qui dit très clairement "Qu'est-ce qu'ils me veulent ceux-là?".
Mon tchatcheur du sud préféré le rassure tout de suite "On n'est pas de simples touristes qui veulent faire chier", on se comprend.
C'est effectivement un berger, le chalet lui appartient cet été, il est laissé en "libre-service" en hivers pour les randonneurs. On lui demande où on peut poser la tente, il nous indique les endroits protégés du vent et une source d'eau potable. On discute un peu puis on le laisse, la pluie recommence à tomber on veut vite planter la tente!

Il revient plus tard à notre rencontre pour nous indiquer une ancien chalet-bergerie abandonné (celui utilisé avant la construction du nouveau), près d'une source et d'une belle cascade!
Il n'avait pas pensé à nous le dire lors de notre première rencontre, il n'en parle habituellement pas mais il nous aime bien ...

On suit donc ses indications et on le trouve.
Une simple cabane, avec une table branlante et un sommier de lit qui ressemble plus à une table. A côté une "bergerie" (on saura plus tard qu'elle servait à isoler les animaux malades ou blessés) construite en pierres callées les unes dans les autres et recouverte de terre. Un peu comme les habitations des Hobbits dans Le Seigneur des anneaux. On voit aussi des rangées de pierres qui servaient de murets pour l'enclos des bêtes. Dans cet ancien enclos des orties à profusion! Crottes de mouton=engrais à orties?
On décide de se servir de la cabane pour poser les affaires et manger au chaud et de planter la tente à côté pour dormir. Je coupe des herbes sèches pour nous faire un petit matelas pendant que mon homme range la cabane.


La pluie se met à tomber mais ouf, la tente est plantée et nous voilà bien au chaud pour notre première soirée ...


Soirée bien étrange ... après avoir passé un an complet à Paris, entourés de monde, de bruit, de mouvements ... de présence! Nous voilà seuls au monde, entre nous, sans aucune occupation ni distraction.
Paris est oppressante à sa manière, on peut s'y sentir seul alors que ...
La montagne l'est d'une autre manière, sensation de vide alors qu'elle est loin de l'être! Notre esprit habitué à se distraire le soir se pose des questions, comme une préoccupation "que vais-je faire, à quoi puis-je bien penser ... ?".
Mais à rien!!! Ou à tout, comme tu veux. Aucune obligation, aucune direction ... lâcher prise.
On est face à nous-même ...

Le Voyage ...

jeudi 24 août 2006

Le voyage est ton père, quand tu te seras trouvé, tu rentreras, et la terre sera ta mère.
- Dicton du peuple zanskar -


Quoi que tu rêves d'entreprendre, commence-le. L'audace a du génie, du pouvoir, de la magie.
(Johann Wolfgang von Goethe, 1749-1832, écrivain allemand)

Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.
(Lao-Tseu, Philosophe chinois du VIè s. av. J.C.)

Le vrai voyageur ne sait pas où il va.
(proverbe chinois)

Tout européen qui vient en Inde acquiert la patience s'il n'en a pas et la perd s'il en a.
(Proverbe indien)

Lorsqu'on emploie trop de temps à voyager, on devient enfin étranger en son pays.
(R. Descartes)

Le meilleur qu'on puisse ramener du voyage, c'est soi-même, sain et sauf.
(proverbe persan)

Au premier voyage on découvre, au second on s'enrichit.
- proverbe touareg -


Le vrai domicile de l'homme n'est pas une maison mais la route, et la vie elle-même est un voyage à faire à pied.
(Bruce Chartwin)

Voyager, c'est demander d'un coup à la distance ce que le temps ne pourrait nous donner que peu à peu.
(Paul Morand)

A quoi sert de voyager si tu t'emmènes avec toi? C'est d’âme qu'il faut changer, non de climat.
(Sénèque)

Les voyages sont l'éducation de la jeunesse et l'expérience de la vieillesse.
(Francis Bacon)

Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
(Lamartine)

Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même.
(Confucius)

On peut voyager non pour se fuir, chose impossible, mais pour se trouver.
- J. Grenier -

Mercantour - Jour 2

lundi 21 août 2006

(Voir le Jour 1)

La nuit fut effectivement très froide. Comme à notre habitude dans ces cas-là on se lève en même temps que le soleil pour se réchauffer avec un bon thé et on regarde les marmottes sortir de leurs trous et se poser sur des pierres plates pour profiter des rayons du soleil. On profite nous aussi de la chaleur pour se recoucher quelques petites heures.

On se lève à nouveau, pour de bon, et on prend le temps d'admirer le paysage qui nous entoure, enfin ensoleillé!
Les montagnes portent encore les traces de la tempête de grêle, plus près de nous plus rien ne vient rappeler la neige d'hier soir.
On n'entend que le ruisseau couler, les marmottes crier, les insectes voler et les fleurs pousser.



Bref, le réveil est serein. Après un bon petit déjeuner, quelques photos et la toilette dans le ruisseau on décide de repartir, une vallée nous attend!
Au lieu de reprendre le chemin d'hier soir on décide de le continuer, sur la carte il rejoint la route. Après avoir fait dangereusement pencher la voiture à droite, à gauche, et passés des trous et des bosses, on comprend que ce chemin n'est accessible qu'aux 4x4.
On hésite à passer à un endroit où le chemin penche très très fortement, pilepoil là où il se ressert et tombe dans un p'tit ravin. On met nos gros sacs de l'autre côté pour faire contrepoids, on regarde les cailloux, on se penche sous la voiture, on a les mains sur les hanches et le sourcil froncé, on entend les marmottes rigoler.
On décide de faire demi-tour et de repasser tous les obstacles d'hier et d'aujourd'hui. En retrouvant la route on a envie de l'embrasser ...

On se gare au Camp des fourches, un ancien camp militaire plein de baraquements en ruine.

Mercantour - Jour 1

samedi 19 août 2006

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Quelques photos et vidéos d'une escapade de 5 jours dans le parc du Mercantour. :)
Certaines ont été prises avec un petit numérique, et mon scanner me joue des tours depuis le déménagement, (et ça fait un an que je n'avais pas pris de photos!), elles ne sont donc pas de très bonne qualité, mais elles sont suffisantes pour vous montrer un petit coin de paradis ... les montagnes ... du Mercantour.

Le Mercantour c'est où?
C'est là:


Nous sommes partis de Nice le samedi 5 août, la météo prévoyait des orages dans les montagnes, on était tout content de partir ... les orages en montagne c'est quelque chose!
Mais on ne s'attendait pas à une tempête de grêle en plein mois d'août! Elle nous a surprise au col de la Bonette, la plus haute route d'Europe. On avait prévu de dormir dans les vallons de Salse Morène (2300m) mais quand on a vu la tempête arriver on a décidé de redescendre un peu plus bas pour passer la première nuit.
On a donc du prendre le col de la Bonette, on était dans les nuages et on ne voyait pas à 10m (ce qui était rassurant c'est qu'on ne voyait pas le ravin dans lequel on aurait pu tomber ^^ ), j'ai commencé à filmer et j'ai reçu un signe ... pas très très rassurant:


Ca ne nous a pas empêché de continuer, on devait absolument redescendre!


Après avoir passé le col la visibilité est devenue meilleure, par contre on ne s'était pas rendus compte que la route était devenue glissante. La grêle ne fondait plus et s'accumulait sur la route, on a remarqué ça quand on a vu la trace que laissaient les autres voitures (très rares).
5 secondes à peine après la fin de la vidéo qui suit, mon conducteur préféré à perdu le contrôle de la voiture, on a glissé sur la droite et on s'est immobilisés sur le bas-côté grace aux cailloux, on a vraiment cru qu'on allait embrasser la falaise. On a eu la chance d'être du bon côté de la route!
Toutes les nuits suivantes, avant de m'endormir, j'ai revu la scène en me demandant "et si ... on avait été du côté du ravin?" ... obligée de rouvrir les yeux pour ne pas voir la fin du scénario catastrophe. :/


On s'est arrêtés une 15aine de minutes le temps que ça se calme.


Puis on a enfin pu redescendre vers la vallée. Heureusement il n'avait pas grêlé plus bas, on allait pouvoir poser la tente.




On a donc pris un petit chemin, admiré les montagnes enneigées, et enfin planté la tente. On s'est trouvé un p'tit coin protégé du vent près d'un ruisseau pour la toilette matinale et pour prendre l'eau qui va servir aux thés et à la soupe du soir.
La pluie se met à tomber, à grosses gouttes, ça ne nous empêche pas de manger au chaud sous notre tente. La nuit tombe, je décide de me coucher ... le bruit de la pluie sur la tente se met à changer ... il devient tout doux ... mon compagnon de route préféré sort et se retrouve ... sous la neige! De bons gros flocons.
Une nuit froide en perspective ...


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17-18/09/2000

jeudi 17 août 2006


Dernier jour à Dharamsala. On va d'abord prendre le p'tit dèj' chez nos tibétains habituels.
On a fait la connaissance de Pema, un tibétain de 24 ans. Ashoka l'a pris en photo et les lui a données. Il s'intéresse à la photo et regrette de ne pas exercer ce genre de métier. Il tient le restaurant avec ses parents et son frère. Dans un mois il vient en France, Allemagne, Irlande ... on espère pouvoir l'accueillir.
On part ensuite à la poursuite de nos derniers souvenirs: moulins à prière, drapeaux à prières (trop cher!) ... Toujours une pluie battante. On retourne voir notre ami Pema, on prends deux chaïs, on discute avec lui, il nous donne son adresse et nous dit qu'il est sûr que l'on se reverra ... on l'espère.
En cadeau d'amitié, il nous offre à chacun une écharpe de soie blanche.

On court chercher nos sacs à l'hôtel, c'est tout inondé de partout, puis on court à nouveau prendre le bus vers Delhi. Les rues sont des torrents d'eaux boueuses, nos pieds se noient ... on attrape notre bus, tous trempés, il n'y a plus de place dans la soute pour nos sacs, on entre dans le bus avec ... on se retrouve tout au fond, près d'une fenêtre où il manque une vitre. Résultat: la pluie se rue à l'intérieur du bus ... on change de place. Mon siège est boiteux. L'emmerdement le plus courant dans ces bus, c'est le dossier du siège qui penche d'un côté, on a une épaule plus en avant que l'autre et le dos cassé. Du coup on retourne tout au fond pour surveiller nos sacs. Quelle erreur!!!

Il y encore plus de bosses que la dernière fois. On décolle souvent, au début c'est drôle, mais pendant 12h ... ! Le corps se fatigue vite. Même dormir devient impossible, si tu poses la tête contre le dossier elle saute sans arrêt ... encore une nuit horrible. A un moment Ashoka s'est allongé pour dormir sur mes genoux, il a réussi à dormir un peu ... puis il y a eu deux énormes bosses. A la première il a sauté (normal) et à la deuxième il a tenté de se relever, il est retombé sur mes genoux, ça lui a tué les côtes du côté gauche. J'ai eu peur qu'elles soient cassées, mais non, ouf! Résultat, à chaque nouvelle bosse il avait mal, en plus d'une fois où il a sauté tellement haut qu'il s'est cogné la tête. Son cri a fait rire les israéliens devant nous.
On est quand même arrivés en vie! Fatigués, les corps endoloris, crades ... mais en vie.

On a déposé nos sacs au Smyle Inn Hôtel puis on est vite partis à la recherche de Mahatta and Co pour faire développer nos N&B. Il ouvre à 9h et il est 7h. On va donc manger ... puis on y retourne. On y retrouve Mr Mahatta, on visite un peu son atelier et ils nous prennent nos films (ils font les 400 poussés à 800) et nous on va s'installer à l'hôtel. Douche, dodo, puis on retourne chercher nos films. 13 N&B dont 9 poussées ... 1805 rps! On s'attendait à 500-600 rps au pire ... mais ça vaut le coup.
Là on est en train de manger en buvant lemon juices et chaïs ... mon petit amour est trop mignon, il regarde les planches contact et je suis vraiment heureuse d'être avec lui ici ... et pour la vie.
Après ça va être hôtel, dodo ... puis demain matin (6h) on prend le bus pour Agra.

Petit oubli: Mr Mahatta est quelqu'un d'exceptionnel, il dégage quelque chose de très fort. Il nous a montré ses photos ... elles sont franchement dignes d'un Cartier Bresson dans un genre différent ou de tout autre grand nom de la photographie. Il photographie en Inde, des femmes, des hommes, des vélos dans des arbres, ... Ses photos (en N&B) sont vraiment très fortes et très belles! Il a même gagné un prix de plusieurs milliers de $!!! On est ressortis époustouflés ... écoeurés de nos propres photos. Au moins ça pousse à faire mieux ...

Vacances ...

mardi 1 août 2006

Je pars dans le parc du


Voir des


Et des


Et encore pleins d'autres choses supers chouettes!
Je repasserai ici de temps en temps mais je vais surtout en profiter. ;)
Je reviens ... heu ... vers le 15 août ... ou avant ... ou après ... je ne sais pas trop.
Bonne vacances à ceux qui en ont et bon courage aux autres ... :)