Journal d'un Korrigan

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10/09/2000

mercredi 29 mars 2006



Réveil brumeux, j'ai été toute la journée sur un petit nuage. Mon petit amour aussi ... on n'a pas du redescendre de la veille ...
On s'est levés une 1ère fois vers 9h ... petits délices intimes puis douche et redodo jusqu'à 2h30 PM.

2nd réveil toujours aussi brumeux. Petit déj' à Old Manali où on a rencontré un p'tit vieux qui m'a donné un peu de sh pour rouler. Il fait de la photo et développe lui-même. Il nous parle d'un autre Français, Stéphane, qui est très gentil ... ce Stéphane arrive ensuite.
Très sympa en effet, il voyage entre la Guadeloupe, la France et l'Inde depuis 18 ans (il doit avoir plus de 30 ans mais son âge ne se reflète pas clairement). On discute un peu avec ces deux personnages puis Stéphane nous invite à aller chez lui. On traverse Old Manali qui s'étend ... on voit les gens travailler dans les fermes qui sont trop belles; maisons magnifiques aussi, en bois; des femmes, des hommes, des enfants, des chiens, des chèvres, vaches ... une vraie Arche de Noé, trop beaux!!! On continue à monter, puis on prend un petit chemin qui grimpe dans la nature. Les plants de cannabis remplacent les fougères et orties de chez moi (en Bretagne) il faut souvent les écarter (elles nous dépassent presque) pour passer. Et l'air est embaumé de leur odeur ... wouah!

On arrive enfin chez lui (après être passés en un lieu où des hommes taillaient des pierres pour construire un temple).
Il nous montre sa chambre qui ressemble un peu à ce que je m'imaginerais de la mienne si je voulais m'isoler (en hermite). Simple, en bois, avec le nécessaire.
On va ensuite sur son "banc", une grosse pierre plate un peu en pente d'où on peut admirer un superbe paysage: montagnes (Manali est entourée de points culminants à 5000, 6000 m d'altitude), petites maisons à flanc de montagnes et une rivière qui coule plus bas.
L'air est pur et les esprits sont sains ...
Petit joint, bananes et jus de pomme artisanal ...
Puis "bye bye" et redescente à travers le village, quelques photos (de sherpas) et Ashoka fait taire un petit groupe d'enfants qui piaillent, il leur fait la mouche qui bourdonne et se pose sur chacun d'eux pour finir dans une poche ... quelques achats fringues.
Retour à l'hôtel puis repartir manger à Old Manali dans un univers techno, pétards, hippies ... come-back at home et voili!

- Good Night -

Kori en situation

mercredi 29 mars 2006

La photo du gros poutou :)




Mais, keskec'est?




Argh, un serpent!




L'homme au poutou n'était pas un sadhu en fait, c'était juste un montagnard. :)

Et l'homme au serpent ... après avoir ouvert son panier il voulait absolument que je m'approche du serpent et que je le touche. oO
"Non merci, heu on va y aller hein mon amour, on a encore pleins de trucs à faire!"
Je me lève et il insiste encore, comme s'il espérait que plus on passerait de temps avec lui plus on lui donnerait d'argent. On s'enfuit, discrètement d'abord puis quand on voit qu'il nous suit on accélère.
On se retourne et on le voit glisser! J'vous jure, il ne marchait pas, il glissait sur le sol, à une vitesse impressionnante, plus on allait vite plus il se rapprochait!
On a fini par se réfugier dans un magasin de fringues tibétaines, "bonjour madame, non non, c'est bon, merci on regarde. Ho ils sont beaux vos pulls en poils de yack, ohh les pantalons, ahh les écharpes!"
On est resté quelques minutes avant d'oser jeter un coup d'oeil dehors, rien à droite, rien à gauche, ouf on peut y aller.
Une p'tite frayeur sympathique. :)

Désolée France, on ne voit pas ma tresse sur ces photos, mais je dois en avoir d'autres, je chercherai. ;)

09/09/2000

lundi 27 mars 2006



On s'est couchés tôt hier soir (8h30-9h). Donc réveil tôt ce matin (9h) ...
On a pris le p'tit dèj' dans un nouveau petit restau qu'on a trouvé, il y a des places pour s'asseoir par terre (sur des couvertures). Un vieux tibéto-indien s'est assit à une table pas loin de la notre, il vendait des parts de sh à 200 rps. On en a pris, ça nous en fait trois sortes maintenant.
Le vieux a flashé sur ma tresse et il est venu me prendre dans ses bras, j'ai eu droit à un p'tit bisou. Puis un italien qui était à côté de nous l'a pris en photo avec sa copine (à l'italien) et le vieux m'a à nouveau pris dans ses bras pour être pris en photo avec moi, Ashoka aussi nous a pris en photo. Puis un nouveau gros "poutou". Retour à la chambre après avoir acheté un petit haut pour moi et un beau châle noir cachemiri brodé.

Ensuite on a décidé d'aller voir le temple derrière notre hôtel. On a pris des petits chemins, des longs escaliers qui montent dans la forêt ... on a tourné un peu autours du temple ... puis on a continué.
On est arrivés dans un p'tit village, Dunghri Village, traversé par un petit chemin boueux. Le village s'étend pas mal en longueur, plusieurs fois on a cru que le chemin s'arrêtait, mais non, il continuait toujours ... jusqu'à une ferme. Sur le chemin, pas un seul occidental, beaucoup de gens qui portent des paniers sur le dos ou des enfants qui jouent.
C'est hallucinant comme les enfants savent que les occidentaux peuvent avoir des "school-pens" pour eux, ils en demandent toujours. Ils sont si mignons!
On s'est arrêté pour leur faire des grimaces, Ashoka leur a même fait la poule. Ils jouaient au 1er étage d'une maison, sur une petite terrasse en bois.
On a décidé de revenir avec des crayons et du papier pour qu'ils nous fassent des dessins pendant qu'on les prendrait en photo.
Ca fait vraiment du bien de se plonger dans leur vie, de les voir chez eux, travailler (pour les adultes), de voir les habitations, les fermes, les petites chèvres blanches, les vaches, yacks, poules, chiens ... on y retournera, c'est obligé!

Le soir on est allés à Manali pour faire quelques courses.
On peut développer 1 pelloche 36 pauses + tirages de lecture pour 200 rps. Ca va nous servir.
On est allés un peu dans les petites ruelles, les petits marchés, les étalages de viande (dans la chaleur et la poussière, beurk) ... on a pris 2 chaïs dans un p'tit restau ... on a acheté des gâteaux, des sweets (bonbons), du papier (pour les enfants) ...

Puis retour à l'hôtel où on s'est défoncés la tête. On a dessiné, j'ai écrit ... j'ai même dessiné le "petit ours brun" devant un sapin de noël qui ouvre des cadeaux. Crises de fous rires pour rien, cerveaux embrumés et dodo mouvementé (pour moi). Je me suis couchée à 2h30. Puis réveillée à 5h30 pour vomir tripes et boyaux, je pense que c'est le butter-chicken de ce soir que j'ai pourtant apprécié.
Puis recouchée 1/2 heure après sans trouver le sommeil rapidement ...

Manali

samedi 25 mars 2006



Il est au calme, dans la nature et la chambre est très correcte: une salle de bain avec eau chaude et WC, un lit double (draps et couvertures trops doux) et de la moquette (+ TV, une table et deux chaises que l'on peut mettre sur le balcon commun à tout l'étage).

Old Manali est un petit village dans une côte, il y a des petites boutiques de fringues hippies, des coffee-shop (le Tibet Café) et des petits magasins de bricoles où on peut trouver du sh. Mon petit amour en a aussi trouvé auprès d'un sadhu qui voulait le lui donner car il ne vend pas. Du vrai, artisanal, bien pur (style bouse de vache bien sèche et toute verte), Ashoka lui a donné 50 rps.

Derrière notre hôtel et un peu partout, tu peux te perdre dans la nature, il y a aussi des forêts à visiter ... pour aujourd'hui les magasins nous ont suffit.

Après s'être levés à 11h hier, avoir dormi 1h30 et avoir stressé dans le bus, avoir marché aujourd'hui (on est arrivés à Manali à midi) on va se passer une p'tit soirée cocooning!

- Bonne nuit -

Le bus ... Manali!

jeudi 23 mars 2006



18h dans le bus! Dit "Deluxe", en réalité "Indian Deluxe"!
Au début on a confiance, je pense même donner 10rps au chauffeur à l'arrivée parce que sa conduite est cool ... mais je change vite d'avis et j'ai plutôt envie de récupérer les 250rps du billet!

Jusqu'à la nuit ça va ... mais quand on se retrouve sur une route (plus ou moins goudronnée) où 2 bus se croisent tout juste et que le chauffeur (chauffard?!?) fait du 70-80 km/h ... ça calme!
Il se mets dans le fossé pour éviter les (nombreux) camions et bus que l'on croise, et il double, à folle allure toujours ...

Bref, on s'accroche à son siège avec ses dix doigts et ses dix orteilles; on deviendrait presque croyants pour implorer tous les dieux de la planète de nous garder en vie!
Mais on prie la Vie tout simplement.

Il y a les trous et les bosses de la route aussi!
Je n'ai jamais sauté aussi haut!!!
Nos fesses ont bien du décoller de 20 ou 30 cm! Presque sans exagérer. Ca c'était la 1ère fois, ensuite c'était plus "soft" (heu ...).
Chacun trouvait sa technique pour moins décoller: moi j'avais ma main gauche contre le siège devant moi, le pied droit contre la barre en fer sous le siège devant moi et la jambe gauche repliée sous mon siège pour m'accrocher. Et R se faisait sauter lui-même en prévision ...
Les autres (presque tous) dormaient!

Pour nous impossible, même si on a vite compris que c'était la meilleure solution anti-stress ... mais impossible quand-même, on a du dormir 1h chacun avant le lever du soleil (en se relayant), puis 1h peut-être encore vers la fin (sur 18h de trajet). Ce fut le voyage le plus stressant de toute ma vie ... j'étais obligée de penser à la mort.

Mais, ça s'encaisse quand-même assez facilement, on fait confiance au chauffeur (par obligation, on n'a pas le choix) même s'il ne passe qu'à 1cm des autres véhicules ... brrr ... et même s'il pense avoir plusieurs vies (ce qui donne plus confiance en soi).


Heureusement on a réussi à rigoler quand-même ... de notre connerie ...

On avait laissé le rêveil allumé, il s'est déclenché dans la nuit alors que tous les indiens dormaient ... R l'a sorti et il n'y avait plus les petites roulettes pour changer l'heure, j'avais beau essayer d'éteindre la sonnerie (avec le bouton "off" bien-sûr), elle fonctionnait toujours ... Alors R me dit (dans le stress) de jeter ce p***** de rêveil par la fenêtre (on est en Inde!) ... dans un éclair "d'intelligence" (???) je pense que garder la pile et jeter le rêveil serait une meilleure idée (pour réutiliser la pile) ... mais les indiens commencent à se rêveiller ... hésitation ... STRESS ... et je le jette! Juste devant un pauvre indien qui n'a pas du comprendre comment ce petit "o.v.n.i sonnant" a pu s'éjecter d'un bus indien ...
Il a du le voir sécraser à ses pieds (j'ai entendu le bruit!) et comprendre ensuite ...
Déjà là, on a éclaté de rire; mais on s'est souvenu qu'il suffisait d'enlever la pile (sans jeter le rêveil) pour que cet engin se taise ... fous rire!


La partie positive de ce voyage: le lever de soleil! Sur la vallée de Kulu, les montagnes ... la vallée des merveilles de mes rêves (qui n'étaient même pas à la hauteur!).
Le choc!!!

De la verdure, des étages de verdure dorée par le soleil du matin sur les flancs des montagnes, des arbres ... à profusion! L'Amazonie!
Des petites maisons accolées à la montagne, des temples, des gens! Les gens sont de plus en plus beaux au fur et à mesure de notre ascension ... des indiens purs on passe petit à petit à des indos-népalais-tibétains ... les hommes, les femmes, les enfants sont beaux! Non seulement au niveau des visages mais aussi de la prestance, de l'habillement, de l'élégance!
Ca n'a plus rien à voir avec la France et ses blancs-gris, fermés, habillés sombres (comme leur regard) et laids! (Pardon)

J'ouvre la fenêtre et je respire l'air pur, j'admire le paysage et je croise les regards de ces "autres humains" ... celui des femmes reste sur le qui-vive et la curiosité; celui des enfants est amusé, rieur, plein de joie de vivre; celui des hommes, dés qu'il se pose sur moi, se transforme en sourire dragueur-amusé et me fixe (certainement encore quand je détourne le regard). Ah ces indiens! Ils sont pires que les italiens (bien plus!).
Mais ces sourires sont tellements beaux, tellement gentils, que ça ne me dérange pas.
On croise aussi des sadhus, beaux.
Puis on arrive à Manali.

Il y a Manali et Old-Manali. Manali reste une petite ville avec du monde, de la circulation et des magasins pas extraordinaires. Notre hôtel se trouve plus près d'Old-Manali et c'est un vrai bienfait.

7/09/2000

mercredi 22 mars 2006



Plus d'eau pour la douche au rêveil. Nous partons à Connaught Place pour manger et chercher un magasin photos.
Why? Parce que nous avons passés les films (une centaine) dans la soute de l'avion et les rayons X ont l'air d'avoir fait leur effet! Mais ça peut être notre développement qui est mauvais (j'ai du faire 3 ou 4 calculs différents pour les dilutions).
Mon pauvre petit amour en a pleuré hier soir, mais on a fini par accepter, on est plus là pour le voyage que pour la photo ... alors ... on attend les résultats dans le labo.

Les pelloches sont sauvées!!!
C'est seulement nore fixateur qui n'était pas assez fort.

P'tite bouffe dans un bon restau (470 rps pour deux), puis retour au restaurant de l'hôtel, en attendant notre bus pour Manali!

**********


Petites précisions aujourd'hui:

Certains se diront sûrement: "pleurer pour des pellicules perdues? Bouhou quel mec sensible!"
Mais il faut savoir que mon mec (en plus d'être sensible oui) est trèèès perfectioniste, il se fixe des buts bien précis, il met toute son énergie et son attention dedans, ils prennent donc une importance considérable pour lui.
Et juste avant de partir il avait acheté toutes ses munitions pour être sûr d'être au top, des pellicules qu'on ne trouve pas facilement en Inde pour certaines et pas du tout pour d'autres. Il travaille en noir et blanc.
Moi je travaille en couleur, et à l'époque je n'étais pas encore passée à la diapositive pro. J'en étais encore à la pellicule, la Gold (Kodak) entre autre, qu'on trouve partout, même en Inde.

Là on avait fait un premier développement (artisanal, on avait pris notre cuve et nos produits chimiques) sur deux pelloches pour voir si elles n'avaient pas été bousillées par les rayons X dans la soute de l'avion, parce que oui, on avait oublié de les prendre avec nous en cabine. :(
Normalement, quand on prend des pellicules avec nous en cabine, on peut demander qu'ils ne les passent pas aux rayons X pour les sacs à main, ils doivent les ouvrir à la main pour les vérifier. Mais ça les emmerde un peu et ils refusent souvent. Maintenant ils mettent des étiquettes "vous pouvez passer vos pellicules, rayons X softs" ... même pas confiance!
De toutes façons la question ne se posait pas là ... puisqu'elles étaient en soute ... on a tremblé pour elles.
Mais ouf! Tout allait bien, on allait pouvoir se faire plaisir. :)

6/09/2000

mardi 21 mars 2006



Petit-déj dehors puis on trouve un autre hôtel (avec la clim').

Visite de la rue, des petits magasins de fringues (à force de marchander on ne prends rien, ils sont forts!), d'objets pour fumer ... regards des hommes (jeunes ou non) posés sur une occidentale ...

Rencontre de trois français dont deux qui vont rentrer ces jours-ci (ils sont là depuis un mois) et l'autre qui rentre le 25 (ici depuis 5 ou 6 semaines).
Premier p'tit joint avec eux (du pur des montagnes!) ... petites courses ... un développement dans la salle de bain (dillutions au pif).
Raté: rayons X ou développement?

Dernière sortie pour trouver du sh: arnaque, 400 rps pour du coupé à l'encens ...
Dodo!

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Petites précisions aujourd'hui:

Oui, on fumait beaucoup à l'époque.
Vous comprendrez que je n'utilise pas le mot entier, mais sh pour rester discrète. ^^
Et puis si vous ne voyez pas ce que c'est, traduisez "merde" en anglais ... voilà. ;)

Et si vous vous posez la question, on ne fume plus du tout depuis environs deux ans, mais ça c'est une autre histoire ...

5/09/2000

lundi 20 mars 2006



Arrivés via Air France à New Delhi.

Récupération des bagages ... 1er achat: cartouche de Marlboro (13$) ... sortie .... l'Inde!
Déjà, il faut chercher un taxi et éviter les rabatteurs (ils ont tous l'air de rabatteurs!). Meilleur moyen: le taxi pré payé. Quand tu as le ticket en main, ils sont tous (comme par hasard) le taxi que tu cherches ... heureusement qu'il y a des gens sur qui te peux compter: les policiers qui te guident vers ton taxi.

La route, pas racontable, vision d'un mort sur le trottoir ... (comme en France les chiens sur les autoroutes).

On a trouvé un hôtel (guidés par des indiens bien sûr) où nous partageons la chambre avec un cafard et certainement un ou deux criquets.
1ère nuit ... à suivre.

Inde 2000

lundi 20 mars 2006



Puisque je n'arrive pas encore à mettre en mots mon dernier voyage en Inde, je vais commencer le récit de mon avant-dernier voyage là-bas.
C'est plus facile, il n'avait duré qu'un mois et j'avais tout noté au jour le jour dans un petit carnet ... je n'ai plus qu'à recopier. :)

C'était en 2000, du 5 septembre au 5 octobre. J'avais donc ... 21 ans!

Avant ce voyage j'ai vécu en Inde de mes 5 ans à mes 7 ans, avec ma mère et mon p'tit frère, et par la suite j'y suis retournée 5 ou 6 fois en vacances avec eux.
On retournait toujours au même endroit, Auroville, près de Pondichéry (un ancien comptoir français dans le Tamil Nadu)... je ne connaissais donc pas encore vraiment l'Inde, Les Indes, ce continent aux multiples cultures, peuples, paysages, religions, ...

Là je suis donc partie avec Ashoka, on était ensemble depuis 1 an.
On s'est rencontrés à l'école de photo à Toulouse, notre première conversation était sur l'Inde, et avant même de sortir ensemble (j'étais avec quelqu'un d'autre à l'époque) on s'était promis de partir ensemble en Inde, en amis.
Deux mois après on était ensemble. :)
A peine un an après on partait donc en Inde, ensemble, pour la première fois ...

Les villes vues lors de ce voyage: New Delhi, Manali, Dharamsala, Agra, Varanasi, Calcutta, Auroville, Pondichéry, Bombay.

A suivre ...

Galerie - Inde

samedi 18 mars 2006



J'ai ajouté une galerie sur mon blog. :)
Vous la trouverez dans la colonne de droite, entre les liens et la radio.
Il y a deux manières de visualiser les photos, il faut cliquer sur "Thumnail view" pour découvrir la seconde manière.

Pour l'instant il n'y a qu'une seule expo, l'Inde, mais si je trouve le temps j'en mettrai d'autres ...

Ces photos ont été prises lors mon dernier voyage de six mois en Inde, en 2002-2003.
On a fait ce voyage avec mon cop pour l'aventure, la découverte et les rencontres bien-sûr, mais aussi pour apprendre la photo sur le terrain après deux années de théorie en école de photo.
L'Inde est une école exceptionnelle, pas seulement de l'image mais aussi de la Vie, de soi et des autres.
Cette expérience fut extraordinairement belle, extraordinairement difficile ... intense ... ce n'était pas vraiment possible d'en ressortir indemnes.

Je n'ai pas (encore) réussi à vendre ces photos.
Par manque de volonté d'une part, puisque je ne les ai présentées qu'auprès de deux agences et une maison d'édition.
Et par manque d'expérience d'autre part, je n'ai pas fait de reportage complet, bien ficelé et tout, et c'est pourtant ce que les agences attendent.
J'aime photographier mais je ne sais pas me vendre.

Je me dis donc que mes photos serviront peut-être d'illustrations plus tard (inch'allah!), pour d'autres ou pour moi-même, et je compte repartir -avec plus d'expérience- pour faire un reportage plus précis et mieux préparé.

Je ne regrette rien puisque j'ai beaucoup appris de ce voyage, et mes photos sont faites pour être partagée et faire voyager ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir partir découvrir le monde. :)

Si de ta part, voyageur ou sédentaire, rêveur ou terre à terre, je décroche un sourire ou un demi-sourire, une interrogation ou un simple constat, un étonnement ou un ravissement, une grimace ou un oeil dubitatif ... je suis la plus heureuse des femmes.
Sache qu'un simple frémissement de cil me comblera.

Bon voyage! :)


*****************

Parmis ces 20 photos, 19 sont de moi et 1 de mon copain.
Vous pouvez vous amuser à trouver laquelle est de lui. ;)

Chaï

vendredi 17 mars 2006



- Ingrédients -

- 2 c. à café de gingembre frais râpé (ou moulu)
- 12 gousses de cardamome verte ouvertes
- 1 c. à café de cannelle, ou deux bâtons fendus
- 6 clous de girofle
- 5 c. à soupe de sucre
- 1/2 litre de lait
- 1 litre d'eau
- 4 c. à soupe de thé noir

- Préparation -

Faites d'abord chauffer le lait avec le sucre et les épices.
Portez à ébullition et retirez du feu.

Ajoutez l'eau et le thé et portez de nouveau à ébullition.

Au premier bouillon, retirez du feu et filtrez avec une passoire, versez en faisant mousser dans la tasse.
Boire chaud.

- Mon secret -

Rajoutez un fond de café (ou 1 c. à café de café lyophilisé).


C'est bien-sûr une des nombreuses recettes qui existent.
Vous pouvez aussi mettre directement le thé avec les épices mais ça donne un résultat trop infusé à mon goût.
Et, si vous y arrivez, il est conseillé de faire cuire le lait le plus longtemps possible (sans le faire déborder), plus le chaï est sirupeux, meilleur il est.

Shhhlurrrp! :)

Boeuf penang

mercredi 15 mars 2006


Ce curry, moyennement fort, est l'un des plus populaires en Thaïlande. En général il est réalisé avec du boeuf, mais il est également délicieux avec du poulet ou du porc.


Une recette qui m'a fait "pleurer derrière les yeux". :)
Perso, je pense qu'il passerait particulièrement bien avec du porc. ;)


- Ingrédients -

-3 c. à soupe de cacahuètes
-5 gros piments rouges séchés
-1 c. à café de sel (ou de la sauce soja)
-1 c. à soupe de galangal émincé (facultatif)
-1 c. à café de racine de coriande émincée (ou de la coriande moulue, plus simple à trouver)
-2 c. à soupe d'échalote émincée
-2 c. à soupe d'ail émincé
-2 c. à soupe d'huile végétale
-500g de rumsteck détaillé en fines lamelles
-50 cl de lait de coco
-1 c. à soupe de sucre roux
-1 c. à soupe de sauce de poisson thaïe (nam pla ou nuoc man)

- Préparation -

Faites dorer les cacahuètes à sec. Quand elles sont refroidies, pilez-les dans un mortier ou mixez-les.

Ouvrez les piments puis ôtez-en les graines et les membranes blanches (utilisez des gants). Faites-les tremper 15 minutes dans l'eau froide, essorez-les puis séchez-les dans un torchon.

Mixez les piments, le galangal, la coriandre, l'échalote et l'aïl pour obtenir une pâte onctueuse.

Chauffez l'huile dans un wok et faites-y revenir votre pâte 5 minutes à feu moyen. Incorporez le boeuf et continuez la cuisson pendant 5 minutes jusqu'à ce qu'il soit bien doré. Ajoutez le lait de coco, le sel, le sucre et la sauce de poisson puis laissez cuire jusqu'à ce que l'huile de coco remonte à la surface.

Dégustez ce curry avec du riz.



Bon app'!!! ;)

Kouïgn

samedi 11 mars 2006


"A notre petite Koutch qui nous manque"


Bon, tout le monde parle de chats en ce moment … heu, au moins deux personnes, ah non, trois!
France en parle ici.
Dieudeschats en parle … tout le temps! ^^
Et Tipirate fait son propre blog (trop intelligent ce chat!).

Alors moi j’ai envie de présenter ma petite Kouïgn à tous ces chats. :)

Il faut quand même que je précise un p’tit truc … Kouïgn n’est plus avec nous.
On était allés la chercher dans les hauteurs de Nice, chez un éleveur de chiens (il avait aussi trois mamans chats et 5 ou 6 chatons qui se faisaient allaiter et toiletter par ces trois mamans sans distinctions), on avait tous les deux craqué sur elle, un peu sauvage, un peu peureuse, un peu curieuse, de très jolies couleurs et un regard à faire fondre.

Elle est restée 6 mois avec nous, puis un matin, elle est partie dès qu’on a ouvert la porte-fenêtre … et n’est plus jamais revenue. :(
On a cherché partout, d’abord le soir-même dans la rues, puis le lendemain on a regardé sur les routes si il n’y avait pas des traces de chat écrasé, on a appelé les fourrières, les vétérinaires, la SPA, aucun chat signalé qui pouvait être la notre.
Juste une même histoire racontée par quelques fourrières et la SPA : à Nice, des chats disparaissent régulièrement … et la cause est … non pas des groupes pharmaceutiques qui font des expériences sur eux, ni des revendeurs de fourrure de chats, ni des restaurants qui, heu, voilà quoi … mais des femmes!
Des femmes qui voyant le chat se balader se disent : "Ohh, il est trop mignon, il serait sûrement très heureux chez moi, et je suis sûre que ses maîtres ne le rendent pas heureux, ils doivent même être très très méchants, moi je suis la sauveuse des chats-qui-ont-forcément-des-maîtres-méchants".
Grrr de quoi sortir la carabine! Ou au moins s’énerver très très fort.

Bref, on a collé des affiches partout … et on a reçu un coup de téléphone un soir …
-" Allo? "
-" Allo? "
-" J’ai retrouvé votre chat … "
-" Ah oui? Où? "
Click … biiip biiip biiip
:(

Depuis, plus de nouvelles, on a fait le deuil … on espère qu’elle est chez quelqu’un qui s’occupe bien d’elle et qui la rend heureuse.

Vous ne m’en voudrez pas de dire que c’était la chatte la plus intelligente du monde hein?
Parce que c’était le cas. :)

Bref.

Elle s’appelait donc Kouign-Amann (Kouïgn pour les intimes, prononcer Couïgne), elle s’appelait aussi Koutch, Poutch, Troudouch, …
Pour ceux qui ne connaissent pas le Kouign-Amann, c’est une spécialité bretonne: un peu de farine, un peu d’eau, un peu de sucre et beaucoup de beurre !!!
En vrai ça donne ça. ;)
(On peut même voir la fabrication en images)

Voilà ... comment parler chat et bouffe avec une petite touche bretonne en une seule note! ^^

Aventure

vendredi 10 mars 2006



Une petite escapade dans le parc du Mercantour dans la nuit du 3 au 4 mai 2005.
Ce parc se trouve dans les Alpes, au nord de Nice.



***************


"On est morts!!!!
La dernière fois on n'avait pû faire que 2/3 du chemin jusqu'au refuge.
A 21h, nuit noire, pas de lune, on en était à se trainer à genoux dans la neige, on s'enfonçait jusqu'à la taille.
Arrivés à un pont, quand on a vu que (selon la carte, parce qu'avec la neige on ne reconnaissait rien) le chemin commençait à monter sur un flanc de falaise avec encore deux fois plus de neige, on a fait demi-tour.
Arrivés à minuit à la voiture, on se tenait par le bras et on avançait comme des p'tits vieux, moi le genou en vrac et lui la cheville, les muscles morts, les chaussures "sploutch", bref dormi une heure et retour sur Nice dans un état!!!

Bon là, la neige a un peu fondu.
Arrivés au pont, donc aux 2/3 du trajet, on se disait "ouah, fastoche, trop facile avec moins de neige, on va arriver au refuge dans 1h-1h30 à tout casser".

On entame le chemin qui monte, qui monte, qui monte ... la neige ... on s'enfonce à nouveau jusqu'à la taille, mais on se dit "pas grave, le début a été tellement facile qu'on a la force de continuer, et puis on fera sécher les chausettes, chaussures et pantalon sur le poêle, et on se réchauffera la daube (une bonne daube de boeuf préparée la veille), miam! Puis un bon lit" Il était 18h45.

On continue donc, sur la carte on devait bifurquer à un moment sur la gauche pour monter sur une autre cuvette, suivre une rivière et remonter jusqu'au refuge.
On voit une crête à gauche, un monticule au milieu et la rivière qui remonte, ok.
D'après la carte on ne peut pas contourner le monticule par la droite en suivant la rivière principale alors que ça parraissait plus facile.
On commence donc à monter à gauche, vers la crête, en pensant que le refuge se trouvait juste derrière le monticule.
Averse de grêle, vent à nous faire tomber, on attend sous un arbre que ça passe.
Il fait nuit.
On ne voit plus grand chose des reliefs, on se dit qu'il vaut mieux monter et redescendre ensuite que l'inverse (regle de la montagne) ... on passe des névés et des éboulis de pierre, la pente est horriblement abrupte (je ne pense pas que je l'aurais fait de jour, j'aurais eu trop peur, là je ne me rendais pas trop compte).
On grimpe de plus en plus vers la crête en continuant à avancer vers le refuge.
On voit enfin le col qu'il faut gravir pour arriver au refuge, on se dirige vers lui, un éboulis cache un névé, puis des pierres, puis névé à nouveau, puis ... on n'en peut plus!
R. ne sent plus ses pieds, mon genou me fait très mal, fatigue, aucun de nous n'a plus la force de faire des marques dans la neige pour l'autre ... je propose qu'on s'arrête sur des rochers où il y a un peu d'herbe pour se reposer et qu'il se sèche les pieds, se mettre au chaud dans les duvets et décider ensuite de ce qu'on fait.
Le col est tout près, c'est frustrant!
Trop bien dans les duvets, on décide de rester dormir là et d'aller jusqu'au refuge le lendemain matin.
Le ciel est dégagé, on essaie de faire du feu avec quelques herbes (plus d'arbre à cette altitude, environs 2000m) qui sont en fait trop humides.
Fait froid mais on arrive à dormir un peu.
Ce matin, les montagnes sont rouges, pas un nuage, seuls au monde trop beau!
On attend que le soleil arrive jusqu'à nous pour se rechauffer et sécher les fringues avant de repartir (zavez déjà vu des fringues et des chaussures dures comme de la pierre???).
Le soleil est là, il fait bon, on regarde la carte ... on sort la boussole ... le nord est à notre droite! Il devait être en face. On voit bien les reliefs maintenant, on comprend.
On a loupé le refuge, on est monté beaucoup trop haut, on a dû faire le double du chemin prévu depuis le pont. Le refuge n'est pas en face de nous comme on le croyait, mais à notre droite, là d'où on vient.
Tant pis, soleil, bouffe, on dort enfin au chaud, on est heureux.
En redescendant on se rend compte que la crête par laquelle on est arrivés est normalement impraticable, aucun humain raisonnable n'y mettrait les pieds.
On descend dans une cuvette et là aussi en se retournant on remarque que de jour on n'aurait jamais eu l'idée d'aller là-haut, c'est grandiose mais qui est-ce qui irait se faire chier à aller voir là-bas?! Les bouquetins peut-être.
Arrivés plus bas on voit que de toutes façons personne n'est encore allé au refuge, aucune trace de pas.
En redescendant j'ai plus le courage de marcher dans les traces de R., la neige lui arrive aux genoux ou pire, pour moi qui suit plus petite c'est encore plus dur, je descend en luge sur les fesses (zavez déjà eu le cul de votre pantalon dur comme de la pierre???).
Pfffiou, voiture et maison à 21h.
Bleus partout sur les tibias, coups de soleil sur la tronche, mal partout, mais heureux.

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Noooooonnnn!

mercredi 8 mars 2006



3 bombes ont explosées hier à Bénarès, LA ville sainte de l'Inde.

- Article -

:( Merde!!! :(

Respect

lundi 6 mars 2006



Proverbe breton:

"La Terre est trop vieille pour qu'on se moque d'elle"

Mon premier ...

samedi 4 mars 2006

... CDI!!! :)

Eh voui, j'avais une période d'essai de trois mois à faire qui se termine dimanche (prochain).
Le chef m'a appelé dans son bureau cette nuit ... il me demande "vous savez pourquoi vous êtes ici?" ... moi: "heu oui, pour savoir si j'ai mon CDI ... peut-être" (je suis très douée pour improviser ^^ ).
Le peut-être l'a fait rire, et à son regard amusé et confiant j'ai compris que c'était OUIIIII (c'est très beau le regard d'un chef ... surtout la nuit ... et surtout quand il t'annonce un bonne nouvelle ^^ ).

Il m'a dit que ça avait été décidé à l'unanimité et que c'était rare, que tous mes supérieurs trouvaient que j'avais un gros potentiel, que j'avais donc de l'avenir dans cette boîte ...
Bref, c'était agréable à entendre. :)

Je ne sais pas combien de temps je vais rester dans cette boite, à la base j'ai prévu de rester un an sur Paris pour mettre de l'argent de côté et continuer la photo ensuite (ici ou ailleurs, surtout ailleurs!).
Ca m'embête un peu parce que je sais à quel point certains galèrent pour trouver du boulot et surtout un CDI, et moi j'ai juste cherché un p'tit boulot alimentaire et me voilà avec un CDI dans une boite qui a de l'avenir, et je peux monter en grade assez facilement et garder ce boulot à vie si je le souhaite ... mais je ne le souhaite pas.
Donc voilà, sorry à celui ou à celle à qui j'ai piqué la place, promis je te la rends dans quelques mois. ^^

En même temps ... je me prends à rêver ... garder ce boulot, y faire ma place, gagner pleins de sous (heu dans trois ans, quand je pourrai monter en grade), ne plus me prendre la tête ...surtout ne plus me demander "et demain je serai où, je ferai quoi?" ...
Avoir une vie "normale".

Aaaarrrgghhhhh non!
Et la photo? Et le voyage? Et l'Aventure?!? Et mes projets?!? Ma vie quoi ...

Je verrai bien, en attendant je ne vais pas cracher sur cette stabilité offerte. :)

- Le champ du lutin -

jeudi 2 mars 2006




"On raconte qu'il y avait quelque part en Irlande un territoire interdit aux hommes, qui devait rester vierge et sauvage, parce qu'il appartenait à un lutin.

Un jour, un homme décida de cultiver ce champ interdit, et voulut alors retourner la terre. A peine il eut pris sa pelle et commencé qu'il entendit une petite voix malicieuse qui lui dit :
- Mais qu'est ce que tu fais là?
C'était un petit lutin qui venait de sortir d'un trou dans la terre.
- Eh bien je viens labourer le champ, répondit l'homme.
- Et qui t'a donné la permission? reprit le lutin
- Personne! dit l'homme un peu stupéfait.
- Alors attend, dit le lutin, on va t'aider
Et cent lutins apparurent, et l'aidèrent à retourner la terre.

Le lendemain, l'homme voulut semer. A peine il eut voulu semer que la même petite voix lui dit:
- Mais qu'est ce que tu fais là?
- Eh bien je plante, répondit l'homme.
- Et qui t'a donné la permission?
- Personne!
- Alors attend, on va t'aider, dit le lutin.
Deux cent lutins apparurent alors, et l'aidèrent à semer son champ.

Lorsque le blé eut poussé, il fallut le récolter, mais l'homme était malade, alors il demanda à son jeune fils. Quand celui-ci arriva devant le champ, il ne put résister: il cassa un épi pour gouter le blé.
- Mais qu'est ce que tu fais là? demanda alors le même petit lutin qui venait de surgir.
- Eh bien je goute le blé, répondit le fils.
- Et qui t'a donné la permission?
- Personne, c'est le champ de mon père, se défendit l'enfant
- Alors attend, on va t'aider, dit le lutin.
Et quatre cent lutins surgirent et machèrent tout le blé, en quelques instants.

Quand le père vit cela, il rentra dans une violente colère, et se mit à frapper son fils, qu'il aimait pourtant beaucoup.
- Mais qu'est ce que tu fais là, demanda le lutin qui une fois de plus, venait d'arriver.
- Je frappe mon fils qui a mangé tout mon champ, répondit l'homme furieux.
- Alors attend, on va t'aider, dit le lutin d'un ton dur.
Et huit cent lutins surgirent, et frappèrent l'enfant, jusqu'à la mort.

Alors, la mère arriva, et voyant cela, prit son enfant dans ses bras, et se mit à pleurer.
- Mais qu'est ce que tu fais là? lui demanda le lutin d'un air triste.
- Je pleure mon fils qui est mort, dit la mère en sanglotant.
- Alors attend, on va t'aider ...
Mille six cent lutins surgirent alors de terre, et se mirent à verser toutes les larmes de leur corps, pleurant l'enfant avec sa mère. Les larmes, si nombreuses, devinrent fleuves, et elles emportèrent la mère et son enfant.

Alors, le père resta seul, hébété devant son champ dévasté et sa famille emportée. Un insecte le piqua, et il se gratta pour chasser la démangeaison.
Le lutin lui demanda alors :
- Mais qu'est ce que tu fais, là?
- Je me gratte, parce qu'un insecte m'a piqué.
- Alors attend, on va t'aider, reprit le lutin.
Et trois mille deux cent lutins surgirent, et lui grattèrent la peau, puis la chair. Finalement, les lutins le grattèrent jusqu'à l'os ..."