Journal d'un Korrigan

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Les enfants de Don Quichotte

jeudi 30 novembre 2006



Samedi 2 décembre

Place de la Concorde

Camping sauvage

Avec et Pour les SDF



www.lesenfantsdedonquichotte.org

Lettre au Père Noël

samedi 25 novembre 2006



"Cher Père Noël,

Je voudrais la paix sur Terre.
Je voudrais que tous les souhaits des personnes de bonne volonté sur cette Terre se réalisent. Je souhaite que tous les humains, sans exceptions, rencontrent l'Amour si ils le désirent, trouvent enfin le bonheur qu'ils méritent, et surtout qu'ils ne se sentent jamais jamais seuls.

Dieu n'existe pas alors je m'adresse à toi.
Tu ne trouves pas que c'est un peu le bordel en ce moment? Tu n'as pas l'impression que les gens se sentent de plus en plus seuls?
Notre société devient de plus en plus individualiste, je me trompe peut-être mais je ressens de plus en plus cette solitude qui s'installe.
Et pourtant les humains réalisent de plus en plus que cette solitude est la cause de leur mal-être, c'est étrange, non?
Alors pourquoi ne se serrent-ils pas plus les coudes, ne se tendent-ils pas plus la main?
Parce qu'ils ont peur, peur que l'autre ne leur réponde pas, peur d'être seuls à ressentir cette solitude.
Quelle erreur!
On est tous dans la même galère: la Vie. Cette Vie si riche mais tellement dure.
Si on se perd de vue les uns les autres où ira t'on?
Vers notre propre solitude.

On cherche tous la même chose, on a tous les mêmes désirs dans le fond. Même si les formes d'expressions sont différentes.
Plus quelqu'un s'exprime violemment plus il souffre à l'intérieur. On n'apprend pas ça à l'école? "La violence s'exprime là où il n'y a plus de mots".
J'veux dire, c'est plus simple d'aller bien,, d'être gentil avec les autres et avec soi-même, de se comporter correctement quand on n'a pas trop souffert. Ou quand on a souffert et qu'on a eu la chance de trouver les armes autours de soi ou en soi pour s'en sortir.
Moi-même, à la place de la personne la plus violente de la Terre, avec son vécu, j'aurais certainement agis pareil.
Alors je ne peux que remercier la Vie de ne pas être à sa place et essayer de le comprendre un peu, me demander "Qu'est-ce qu'il a bien pu vivre pour en arriver là?", "Qu'est-ce qui lui manque pour aller mieux et mieux se comporter envers ses frères?".
Je me rejetterais moi-même si je le rejetais. Je me nierais, je ne laisserais pas la place à la possibilité d'être née à la place de n'importe qui sur cette Terre.
Ca serait hypocrite, non? Il faut avoir un égo sacrément fort pour se dire "Je mérite ma place, je n'aurais jamais pu devenir comme lui là, qui fait du mal".
Qu'est-ce qu'on en sait. Qui peut prévoir l'avenir et dire haut et fort "Je serai toujours juste et bon!", qui est à l'abri de sombrer dans la folie, de ressentir une souffrance telle qu'elle rejaillira sur les autres. Hein, qui?
Qui peut oser dire qu'il n'a jamais fait souffrir personne d'ailleurs hein, qu'il me jette la pierre, je la recevrai avec plaisir.

Voilà donc mon souhait: l'éveil pour chaque être humain, la prise de conscience qu'il est l'autre, que l'autre est lui. Que chacun porte sa souffrance et que ce n'est certainement pas dans la solitude qu'elle disparaîtra. Ma souffrance est la même que la sienne, que la tienne, elle s'exprime différemment, c'est tout.

Hé hé, je te vois rire dans ta barbe Père Noël!
Tu as bien raison, mon souhait est ringard, aussi farfelu que celui qui souhaite gagner au loto par exemple.
Mais il y en a qui gagnent au loto parfois, hein?
Alors dans le doute ... je continuerai à faire ce souhait jusqu'à mon dernier souffle.
Et puis, même s'il ne se réalise jamais, mon intention rejaillira peut-être sur d'autres personnes autours de moi?
Imagine, juste un instant, que la moitié des personnes sur cette Terre fassent ce même souhait ... tu entrevois le résultat? Ben ouais, c'est si simple pourtant, ça ne demande pas beaucoup de soi et le résultat est si ... merveilleux, une bombe. Une bombe de bonheur. (Je la pose quand tu veux celle-là, elle existe?)

Voilà, merci d'avance d'y croire juste un tout p'tit peu.
J'espère que tu es heureux toi.
Dans le doute je t'envois un baiser dans cette lettre, un baiser de douceur pour une vie meilleure.

Tu as de la chance toi, tous ces enfants qui pensent à toi, qui t'aiment et te désirent. Mais tu le sais, ça se voit à ton sourire.
Pense à tous ceux qui n'ont même pas une seule personne qui pense à eux.
Peut-être que tu leur offriras un sourire à eux aussi.

Affectueusement.
Kori."

***************


Si comme moi vous voulez écrire au Père Noël parce que vous êtes des grands enfants, ou si vous voulez offrir cette possibilité à vos enfants. Envoyez votre lettre adressée au "Père Noël", inventez-lui l'adresse de votre choix, ou même pas d'adresse du tout. Un timbre et dans la boîte.
Vous recevrez une réponse.
Eh oui, il y a des gens sympas qui s'en occupent à La Poste. C'est chouet, non? :)

Paella

vendredi 17 novembre 2006



Plaisir de bouches partagées.
Le poulet rissole dans le wok, il s’en occupe, ces petites cuisses doivent dorer de tous côtés pour exhaler leurs parfums. Il les retourne, les couve du regard, les cajole.
Moi je plante mon couteau dans ces chairs rouges et roses, le poivron qui résiste, les tomates qui coulent, les oignons qui piquent. Larmes qui coulent, aveugle je continue mon travail, l’ail y passe aussi, le chorizo suppure de plaisir, le lard se sépare de sa moitié sans regrets.
Un regard enjôleur, il me tend un verre, le vin rafraîchit ma gorge et éveille mes sens. Il m’a eue, il le sait.
Les cuisses sont chaudes, il les sort délicatement et me tend sa poêle. J’y verse avec plaisir mes chairs encore froides. Ca pétille de tous côtés, ça grésille, moment intense de plaisir et de rires partagés. Les odeurs nous enveloppent, l’alcool monte en moi, mon corps se réchauffe.
La cuisson des ingrédients nous laisse un temps de répit pour notre propre cuisine. On malaxe, touche, frôle, dans une danse de bouches qui se cherchent et se fuient. Les mains cherchent les portes du plaisir, mais l’appel du wok est plus fort.
C’est le moment d’y verser l’ingrédient suprême, le riz, encore tout dur et froid il se gonfle dans les jus. Il rosit de plaisir, se mélange avec volupté aux chairs végétales et aux cuisses animales qui sont venues s’y glisser entre temps. Tellement animales les cuisses qu’elles fondent, tournent, se cabrent. Les couleurs nous hypnotisent, les parfums nous enivrent, le verre se remplit et se vide aussi vite.
La course est lancée, les épices sont jetées, l’eau coule et le bouillon fond.
Bruits du bois contre le fer, sensations de corps spongieux qui glissent sur la cuillère, corps qui se poussent pour y assister, regards qui poussent leurs cris de joie, qui pétillent d’arrogance devant ce spectacle si bien orchestré.
La pression retombe, le mélange frémit en douceur, c’est le moment de servir et de déguster.
Rideau fermé, besoin d'intimité.

Pacte ecologique

jeudi 16 novembre 2006



- Découvrir et signer -

L'histoire dont vous êtes le héros

samedi 4 novembre 2006

Il était une fois ... un monde étrange.

Quand vous arrivez aux portes de ce monde, un cheval vous accueille tirant fièrement sa charrette ...


Pour vous éviter de vous perdre, toutes sortes de créatures étranges vous indiquent votre chemin. Un ours d'abord, il fait le beau ...


Son sourire énigmatique vous fait tout de suite penser à ... la Joconde, mais oui!
Vous partez donc à la recherche d'une Joconde ... n'en trouvant pas vous cherchez simplement une femme qui sourit, ça suffira. Après plusieurs allers et retours dans les allées vous en trouvez enfin une!


Elle tente de vous hypnotiser mais vous résistez ... oui vous résistez ... parce que ... heu ... je ne sais plus ... oui madame, d'accord madame ... quoi? Les zoziaux? Ah les oiseaux! Oui les oiseaux ...


Vous vous retrouvez à courir dans tous les sens, ne sachant plus pourquoi ni pour où ... Vous stoppez net devant un sphinx!


Alors là, vous vous en doutez, ça se corse!
Un sphinx est toujours accompagné de son énigme. Vous lui demandez, gentiment, de la poser parce que vous n'avez pas que ça à faire.
Il vous répond, d'une voix ténébreuse, qu'il ne pose pas son énigme et ne dévore pas les hommes pour simplement distraire les lecteurs de légendes fabuleuses et les amateurs de devinettes.
Vous soupirez.
Il reprend: "Bon, voici mon énigme: Quel est l'animal qui marche sur 4 pattes à l'aube, 2 pattes durant le jour, et 3 pattes le soir?"
Vous lui répondez qu'elle est archi connue celle-là, c'est l'homme! Eh oui mon vieux, avec les moyens modernes de communication et d'information on sait tout sur tout!

Tout content de vous vous continuez votre chemin.
D'avoir tant parlé vous a donné soif. Alors, comme par magie, une fontaine se dresse devant vous ...


Une fois la surprise passée vous buvez longuement avant de vous redresser.
Vous regardez, d'un air dubitatif (ben oui ça fait plus sérieux), ce petit ange, ou chérubin, vous ne vous souvenez pas bien de la différence, et vous vous demandez quel peut bien être l'indice qui pourra vous aider à continuer votre chemin.
La luminosité vous fait mal aux yeux alors vous les baissez et voyez à côté de vous, oui juste là, une statue ...


Vous suivez la direction de son regard ... et vous comprenez qu'elle est secrètement amoureuse de cet homme:


Vous soupirez, il ne pourra pas vous aider parce que lui aussi est secrètement amoureux d'elle et ne vous remarque même pas.
Bon, et son canard, il regarde vers une canne dont il est secrètement amoureux lui aussi?
Ah non tiens ... il regarde cette femme là ...


Un canard qui regarde une femme aussi fixement ça vous semble étrange ... et c'est là que vous vous rendez compte qu'il ne regarde pas la femme mais les pastèques devant elle!
Des pastèques?
Et c'est là que vous prenez conscience d'une chose importante. Depuis votre arrivée ici, obnubilé par vos aventures extraordinaires, vous avez oublié de regarder autours de vous.
Ce que vous vous empressez de faire!


Vous comprenez enfin, il était temps, que depuis le début vous vous promeniez tout simplement dans les allées d'un magasin en plein air. Un magasin où vous pouvez acheter des légumes, des fruits, du vin, bref, pleins de produits régionaux supers bons.


Tellement absorbé par votre imagination vous ne vous êtiez pas rendu compte que les personnes avec qui vous êtes arrivé au début ont terminé tous leurs achats et qu'elles vous attendent dans la voiture.
Vous les suivez encore tout chamboulé par ce que vous venez de vivre.
Vous vous disiez bien aussi, un olivier qui coûte 30000€, c'est louche ...



CERISE, le magasin dans la forêt
Quartier Moulin d'eau
83420 La Croix-Valmer