- Nicholas Roerich, 1874-1947 -


"Nicholas Konstantinovitch Roerich naquit à Saint-Pétersbourg, Russie, le 9 octobre 1874.
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... il rencontra Éléna, fille de l’architecte Chapochnikov et nièce du compositeur Moussorgski. Il semble que tous deux aient éprouvé le même plaisir à cette rencontre et bientôt, ils se fiancèrent. Après le voyage de Nicolas en Europe, leur mariage fut célébré.
Éléna Roerich était une femme remarquablement douée, pianiste de talent et auteur de plusieurs livres, dont Les Fondations du Bouddhisme et une traduction russe de La Doctrine secrète d’Héléna P. Blavatsky. Ses Lettres, publiées en deux volumes, illustrent la sagesse, la pénétration spirituelle et la simplicité des conseils qu’elle offrait à une multitude de correspondants--amis, ennemis et co-travailleurs.
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Les Roerich arrivèrent à Bombay en décembre 1923 [ ... ] À la fin du mois de décembre, ils se trouvaient déjà au Sikkim, sur le flanc sud de l’Himalaya. Le fait qu’ils soient si vite arrivés dans les montagnes montre clairement que c’est à l’Himalaya surtout qu’ils s’intéressaient.
Ils entreprirent alors un voyage d’exploration qui devait les mener jusqu’au Turkestan chinois, dans l’Altaï, en Mongolie et au Tibet. Il s’agissait d’une expédition dans des régions inexplorées où ils avaient l’intention d’étudier les religions, langues, coutumes et cultures des habitants.
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Le voyage fut parfois ardu. Roerich raconte qu’ils traversèrent trente-cinq cols de quatre mille à six mille cinq cents mètres d’altitude. Mais il se sentit né pour affronter de tels défis, croyant que les rigueurs des montagnes aident à trouver le courage et à développer la force spirituelle. De plus, malgré les obstacles, la croyance des Roerich à la bonté essentielle de la vie et à la spiritualité de l’humanité se trouva constamment renforcée.
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En 1928, après la grande expédition, la famille Roerich s’installa dans la vallée de Kullu, aux pieds de l’Himalaya, à une altitude de deux mille mètres. De leur maison, on jouissait d’une magnifique vue de la vallée et des montagnes environnantes.
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Sous la direction de leur père, les deux fils Roerich, Georges et Svetoslav, recueillirent des plantes médicinales et firent des recherches approfondies en botanique, étudiant aussi les traditions médicales anciennes et la pharmacopée tibétaine et chinoise.
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Nicolas Roerich mourut à Kullu, le 13 décembre 1947. Son corps fut incinéré et ses cendres furent enterrées face aux montagnes qu’il aimait, et qu’il avait peintes si souvent dans ses sept mille oeuvres."

- Biographie du Nicholas Roerich Museum -



- Lao Tse, 1943 -


Ca fait longtemps que je souhaite parler de ce grand Homme.
De tout ce qu'il a vécu et fait dans sa vie je retiens deux choses: l'Inde et la peinture.
Si vous avez le courage vous pouvez lire sa biographie complète en lien au-dessus, vous la trouverez en français sur le site.
Si vous n'en avez pas le courage trouvez au moins celui de regarder ses oeuvres, attentivement, patiemment, en profondeur ... admirez les traits, les formes, les palettes de couleurs ... et le fond, les sujets, la spiritualité et les montagnes ... les montagnes ...

Je ne suis pas une passionnée de peinture, je ne vais pas spécialement dans les musées par exemple, mais quand je suis tombée sur lui ... la première peinture qui m'est apparue m'a sauté aux yeux, j'ai très vite cherché et trouvé la caverne aux trésors: ses oeuvres.
Je les ai regardées toutes, une par une, j'ai été impressionnée, au point de sourire et même de rire d'être à ce point touchée ... j'en ai eu les larmes aux yeux ...

Il peut donner l'impression de faire des peintures d'une extrême simplicité, c'est le cas. A tel point qu'il n'hésite pas à faire différentes variations sur un même sujet, il sait prendre le temps d'observer, de comprendre, de ressentir, il sait attendre et voir ce qui est donné à voir. Ca lui a permit de vraiment ressentir les montagnes et les éléments, d'en comprendre la substance et d'arriver à la retranscrire parfaitement.
Il est dit qu'il a passé son temps à cherche le Shambala, un royaume mystique caché quelque part au-delà des monts enneigés de l'Himalaya, le "Paradis" dans la tradition Bouddhiste tibétaine. Je pense qu'il l'a trouvé ...

J'aime profondément cet Homme, ce Maître ... j'espère qu'il saura vous toucher comme il l'a fait avec moi.


- Tibet, 1933 -